Magazine Humeur

« T’as-t’y le look, cocotte ?»

Publié le 23 novembre 2008 par Jlhuss

par Arion

carla-bruni-1.1227423627.jpg
En politique, c’est comme en religion, en art, en cuisine , en amour : il y a les inspirés et les bûcheurs, les inventifs et les méticuleux, les fulgurants et les circonspects, les lyriques et les graves. Non pas que la gravité soit forcément méprisable : voyez Fillon ; ou que la fulgurance soit toujours l’indice du génie : voyez Villepin. Il n’est même pas interdit d’apprécier les hybrides : il y a chez Sarkozy un côté bosseur fondu qui peut plaire.

A gauche, on hésite grave entre la pesanteur et la grâce, lesquelles y dépendent moins des programmes que de la silhouette : « T’as-t’y le look, cocotte ? ». Avouons qu’on peut comprendre le déchirement du militant moyen. Aubry, il se dit que c’est du solide, qu’il y a du poids, qu’il ne confie pas ses œufs à Perrette. Oui, mais il craint aussi de se barber sec en route avec tous les vieux de la tribu. Royal, bon, d’accord, on n’est jamais sûr qu’elle ne va pas d’une brusque embardée vous flanquer le lait par terre, « en grand danger d’être battue », mais qui vivra verra : son « cotillon simple » et son verbe allègre sont une promesse sinon d’avenir du moins de liesse immanente.

sans-titre-1.1227391278.jpg
Un autre qui a le look, c’est Besancenot ! Des joues de crémière, une gouaille de garçon d’auto-tamponneuse et ce petit air de Tintin chez les soviets, bagout en plus, Milou en moins. Avec la guerre des deux roses, vous verrez que sa nouvelle boutique va tourner d’enfer. Non, non, je ne l’imagine pas à l’Elysée, même coupant la galette des rois. Chacun sait que son royaume n’est pas de ce monde-là. Mais pour nous péter le feu, qui d’autre ?

Bayrou, lui, peut attendre tranquille que les deux dames s’effeuillent. Côté look, il a ce qui plait encore à « la France profonde » depuis Pompidou : un air de laboureur sachant écrire. Quand même, il serait bien avisé de promouvoir un beur dans le MoDem, la France perdant chaque jour en profondeur ce qu’elle gagne en

sarnez.1227424684.jpg
diversité. On lui conseille surtout d’amender sa Sarnez : les têtes à la Bruegel ne sont plus tendance.

Cette question de l’allure trotte désormais dans toutes les têtes. Ecoutez pour finir cette conversation, surprise hier au marché entre les ménagères que je ne présente plus.

- Comment m’expliquerez-vous, m’ame Michu, que les militants socialistes, pourtant pas plus bêtes que les autres, hésitent entre une matrone raseuse et une sylphide exaltante ?

- Vous m’étonnez, madame Daube, je vous croyais moins superficielle.

- Oh ! et ce n’est qu’un début. L’autre matin, je me suis vue dans la glace. J’ai dit non, ça ne peut plus durer. C’est décidé, je refais tout. Petit à petit, bien sûr, selon mes moyens en temps de crise. Je crois que je vais commencer par regonfler le sein gauche.

- Juste le gauche ? Bizarre.

- Vous avez bien les Amazones qui ne se coupaient que le droit. Ensuite je grossis la lèvre inférieure.

- Vous ne craignez pas l’effet Béart ?

- Et quand j’aurai liposucé les hanches, je propose mes services.

- A qui donc ? m’ame Daube, grand Dieu, vous me faites peur…

- Aux socialistes, m’ame Michu, je vire de bord, en tout bien tout honneur, et que mon pauvre Albert se retourne dans sa tombe si ça lui chante. Citez-moi un autre parti politique au monde qui aime assez les femmes pour en vouloir deux aux commandes.

- Et vous là-dedans , m’ame Daube?

- Sitôt relookée, je m’offre pour la synthèse.

Arion

é

é


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jlhuss 148 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines