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L'échange (Changeling)

Publié le 23 novembre 2008 par Elgade
Dernière réalisation de Clint Eastwood, L'échange est adapté d'une histoire vraie. Qui plus est, une sombre histoire. Un film censé être émotionnellement riche.
L'histoire, qui se déroule dans les années 30, raconte la douleur pour une mère de perdre son enfant disparu sans laisser de trace. Une mère qui n'admettra jamais que le sort de son enfant puisse être cellé sans qu'on ne l'ait retrouvé. Dans son obstination, cette mère devra faire front à nombre de difficultés, d'épreuves presque aussi insupportables les unes que les autres.
Si l'on pouvait distinguer deux parties au film (c'est mon sentiment), je pourrai dire que c'est la première qui m'a le plus intéressé par son intensité. La seconde, faite de batailles politiques et juridiques m'a en effet ennuyé plus qu'autre chose. A se demander si elle était utile...

Très bien réalisé, le scénario reste assez lent et monocorde. On ne joue que sur l'émotion. Une seule émotion, d'ailleurs: celle de cette mère très bien jouée (certes) par Angelina Jolie qui rêve chaque jour de retrouver son enfant. Malheureusement, pas un plan (ou presque) n'est filmé sans des larmes de tristesse qui coulent sur ses joues. Un film "lacrimonial" qui a ce côté irritant et qui empêche même d'apprécier le visionnage.
Mais aux litres écoulés s'ajoutent la musique. Exaspérante. Un solo de piano qui revient toute les deux minutes jouant les mêmes quatre notes en boucle. L'idée avait été correctement exploitée dans Million Dollar Baby (d'ailleurs en 2 parties lui aussi) car elle contre-balançait un film parfois violent et toujours courageux. Mais ici, c'est too much. Les larmes s'autosuffisent largement.
En résumé, l'ambiance est à faire pleurer dans les chaumières, ce qui est tout à fait détestable. Personnellement, ces artifices ont totalement court-circuité le film auquel je n'ai pas du tout adhéré une seconde. Je n'ai pas été touché de A à Z. Sentimentalement nul. Hors de portée.
Mis à part les quelques rebondissements plaisants de la première partie, j'ai l'impression d'être passé à côté. J'ai la prétention de penser qu'il faut être mère pour apprécier à sa juste mesure ce film larmoyant... Chose qui ne m'arrivera jamais!
E.
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