Après la Conférence européenne de l'économie sociale de Strasbourg: Un réveil salutaire?

Que la Commission de Bruxelles cesse d'assassiner l'Europe !
Par Daniel RIOT
« Economie sociale ».... Ce secteur d'activités est hétérogène mais il se caractérise par le souci de mettre le « principe d'humanité » au cœur de l'action économique et  de le placer en finalité suprême de l'entreprise. Il fait  fait historiquement et intrinsèquement partie de la culture européenne, du « modèle social européen ». Associations, coopératives, fondations, mutuelles... Le traité de Rome y fait expressément référence. Logique : L'Europe citoyenne en germe dans les débuts de la construction européenne devrait privilégier le sociétaire à l'actionnaire, celui qui travaille à celui qui fait travailler l'argent... Et ce champ d'activités a une importance trop peu mise en relief : 10% de l'emploi en Europe. Des emplois non "délocalisables" qui pouraient être augmentés!
Mais l'air du temps depuis le début des Trente Piteuses  qui ont succédé aux Trente Glorieuse de l'après-guerre n'était pas favorable à ce type d'activités inspiré à la fois par le socialisme humaniste et le christianisme social . Ravages de l'Ecole de Chicago. Dictature idéologique des néo-conservateurs américains. Globalisation d'une économie casino qui fait de l'argent-roi non un moyen mais une fin.Domination de l'économisme à l'anglaise. Démission (provisoire) du "capitalisme rhénan" et surtout oubli (momentané) des vertus de l'humanisme vécu.
Tolérée, l'économie sociale ! Moquée même. Et méprisée par l'Union européenne, surtout par la Commission Barosso qui restera dans l'Histoire comme le grand fossoyeur de « l'esprit CECA », comme le bras armé de l'hyper-capitalisme anglo-saxon, comme le tueur de cet « esprit d'Europe » qui continue (heureusement) à souffler au Conseil de l'Europe mais qui a déserté les bureaux bruxellois (sauf, bien sûr, au Comité économique et social, si peu écouté.).