PS, la longue traque

Ce soir, suite à l'opération de récolement, le Conseil National du Parti Socialiste, majoritairement acquis à Martine Aubry, devrait entériner la victoire de cette dernière. Si le camp Royal se lance dans des procédures judiciaires, l'affaire prendra plusieurs mois et le PS ne pourra, pendant ce temps, remplir son rôle de parti d'opposition et se préparer aux échéances prochaines. Sauf si la justice rend son verdict rapidement, à savoir avant le 31 décembre prochain. La France entière a vu, dans cette affaire, ce qui est une réalité au sein du PS, depuis plusieurs années: la haine envers Ségolène et la volonté de la détruire à tout prix....Bonne chance à Martine Aubry. La future Première Secrétaire va devoir, à son tour, composer avec les éléphants, se plier à leurs exigences, pour enfin être broyée par ses amis d'hier. Ils sont, au moins, quatre à piaffer d'impatience pour la présidentielle de 2012. Fabius n'a pas désarmé, Strauss-Kahn ne quitte pas des yeux la rue de Solférino, Delanoë est décidé à en être et Martine Aubry y songe pour elle-même. Ces amis d'aujourd'hui se livreront une guerre sans merci. La traque d'aujourd'hui contre Royal pourrait, alors, se perpétuer dans leur camp.

Ségolène Royal, qui ne quittera pas le PS, bénéficiera d'un statut particulier. Elle continuera sur sa lancée et le moment venu se portera candidate. De fait la présidente de Poitou-Charentes aura gagné sur toute la ligne. D'abord, partie de 29% lors du vote des motions, elle finit le parcours avec 49,98%, au moins. Par ailleurs des études d'opinion avancent qu'elle serait la seule à pouvoir être, au second tour, face à Nicolas Sarkozy. Ceci avec ou sans l'appareil du PS.