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Gossip girl & Co

Publié le 26 novembre 2008 par Clarabel

Voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et je viens de terminer mes séances tv-dvd avec la saison 1 de Gossip girl ! Bouh, ça manque déjà. Je ne sais pas si cela vous parle mais c'est un 'teen drama' sur la jeunesse dorée de l'Upper East Side, soit le quartier chic de New York. Ils sont tous beaux, riches, glamour et ont des vies entre suite privée et résidence secondaire dans les Hamptons, roulent en limousine et prennent le jet privé pour un petit crochet à Monaco. Ils appartiennent à des familles huppées et issues de la jet-set qui forment elles-mêmes des clubs très privés, organisent des cotillons et autres bals de débutante avec grand tralala, leurs dressings sont remplis à ras bord, et on n'y compte que des tenues griffées, bref bienvenue à Manhattan !

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Tout de suite, c'est vrai que j'ai pensé à Sex and the City version ado. La blonde Serena n'est pas sans rappeler une certaine Carrie Bradshaw, surtout pour l'aspect fashionista. Mais stop. Carrie liquidait sa paie de chroniqueuse pour des manolo blahnik, Serena n'a cure de tout ceci même si sa garde-robe fait pâlir d'envie !!!

L'histoire : S. est de retour en ville, après une absence précipitée et mystérieuse de plusieurs mois, c'est le gros scandale relayé par la fameuse Gossip girl (qui garde son anonymat, la voix en vo est celle de Kirsten Bell ... autrement connue pour être Veronica Mars ! ^encore une série fétiche ! ^).

Ses anciens amis sont sur le pied de guerre, en particulier Blair Waldorf tenue au courant de la trahison de son ex-meilleure amie (qui a couché avec Nate, son petit ami). Blair est une garce, une sainte-nitouche, tout à la fois ! Elle veille scrupuleusement sur son apparence et son statut, toujours entourée d'une cour d'admirateurs, manipulant sans vergogne. Son grand amour, c'est Nate Archibald. Un fils à papa. Or, celui-ci est las de cette relation prude et formelle, qui est aussi poussée par leurs parents.

(Parlons-en des géniteurs... ils ne sont pas en reste dans cette vaste mascarade qui veut prétendre à une apparence irréprochable, alors que les dessous de cette élite sont laids, criblés de mensonges et faux-semblant.)

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Bon, sans tout dévoiler, et en zappant la série Blair-est-une-peau-de-vache, on suit avec passion l'histoire d'amour naissante entre Serena et Dan - un garçon BIEN. Toutefois il n'est pas du même milieu, il vit à Brooklyn et son père (une ancienne star du rock) a été l'amant de la mère de Serena du temps de leur folle jeunesse. Hu hu hu.

Mais il y a encore plus émoustillant, dans le scénario... et cela arrive en milieu de saison et redore le blason d'un personnage jusque là détestable. J'ai nommé : Chuck Bass. Connaissant la série, cela suffit à le présenter ! Ce type est immonde, et puis tout d'un coup il devient indispensable. Attendu au tournant. Pourquoi ?

Une scène, pour résumer :

J'avoue : je craque !

Cette série est sexy, drôle, agaçante, assez stéréotypée (mais je m'en moque). Le casting est joli, je suis assez fan des uns et des autres, même si je trouve que Serena est désespérément nunuche en fin de saison (1, je précise ! pas vu encore la 2...). Et puis la musique est excellente, branchée et bigarrée. Cela nous donne un joli packaging pour un contenu qui en vaut la chandelle !

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< Chuck and Blair rule ! >

Réflexion faite, je me dis pourtant que cette série va mal vieillir car elle est tellement basée sur son ambiance contemporaine et branchée (fringues, musique, technologie). Tout ceci ne survivra pas longtemps, il suffit de revoir la saison 1 de S&TC pour s'en convaincre (les sourcils de Carrie Bradshaw... hmm)(mais ceci n'empêche pas que je reste une très grande fan, le rétro & moi c'est pour la vie!).

A la base, cette série s'est inspirée des romans de Cecily von Ziegesar.

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J'ai voulu lire le premier tome : ça fait tellement de bien de dire du mal, en tentant de faire abstraction de la série tv. Je plaide coupable : c'est quasi mission impossible, même si des détails ci et là prouvent que les scénaristes ont cherché à se démarquer. Prenons en premier exemple que Blair ici s'appelle Olivia Waldorf. Elle vit sa vie comme dans un film, c'est une princesse, elle est calculatrice et odieuse, décrite purement comme une morveuse (!). Serena est légère, voire stupide et éthérée. Limite vulgaire. Nate est né sexy, sans aucune vanité. C'est ainsi. Chuck est beau, chaud et obsédé sexuellement. Il porte toujours une écharpe en cachemire monogrammée. Dan est pâle, hirsute et maigre comme une rock-star. Il passe son temps enfermé dans sa chambre à lire de la poésie morbide et existentialiste. Sa petite soeur Jenny est hyper timide et porte un 90D en tour de poitrine (ce détail est nettement souligné, qui puis-je ?).  Bref, tout ceci nous éloigne de nos idées préconçues par le feuilleton. C'est décevant ou frustrant, je ne sais pas choisir, mais il y a des moments où j'ai un doute sérieux sur les intentions de la narratrice. C'est très peste, ok c'est entendu, mais mesquin et horriblement grossier. Pas du tout classe ! Exemple : « Rien que de penser à Dan lui donnait l'impression d'avoir envie de faire pipi. Sous ce crâne rasé et cet affreux col roulé noir, elle n'était qu'une fille. Reconnaissons-le ; nous sommes toutes les mêmes. » Soit, il m'a fallu du temps pour comprendre que nous avions là le côté obscur de la série glam. Cecily von Ziegesar, à sa façon, présente une vérité moins rutilante, l'élite new-yorkaise sous sa face obscure et trash. Le choc est violent ! Elle s'appuie sur les ragots de bas étage, les rumeurs fausses ou arrangées. Gossip girl, la blogueuse anonyme qui colporte les faits et gestes de ses congénères, est une langue de vipère finie. Pas sûre que ce soit très aguichant. « Allez, ne joue pas les rabat-joie ! C'est sexy de commérer ! C'est bon de commérer ! Tout le monde ne le fait pas mais tout le monde devrait le faire ! » (J'ai l'impression qu'elle me parle à l'oreille - sic). Un verdict mitigé, donc. Et c'est tant pis pour moi qui me voyais déjà... (j'ai porté la même jupe que la fille à gauche sur la couverture du livre).

Fleuve noir, 2004 - 252 pages - 4,60€
traduit de l'anglais (USA) par Marianne Thirioux

La médisance, ce sont des ragots que la morale rend fastidieux.
Oscar Wilde


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