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Les ZOZOS en danger

Publié le 26 novembre 2008 par Rim

Les anomalies du spermogramme sont de plus en plus fréquentes, découvertes dans la majorité des cas dans le cadre d’un bilan de stérilité du couple. L’infertilité masculine est en nette augmentation dans le monde entier, notamment dans les pays développés malgré des conditions de vie relativement peu astreignantes, allant de l’hypofertilité à la stérilité totale et irréversible.
Outre les causes médicales qui peuvent être responsables d’altérations du spermogramme (maladies génétiques, infectieuses, inflammatoires, radiations, traumatisme), l’influence d’une exposition professionnelle ou non, d’une toxicité alimentaire, de l’hygiène de vie joue un rôle important dans la quantité et la qualité du sperme et des spermatozoïdes.
La pollution : contribue par la création de conditions de stress oxydatif au niveau du corps. Cela s’explique par une augmentation de la production de radicaux libres (toxiques pour nos cellules) et une diminution de leur élimination.
En effet, on est entouré de substances chimiques au quotidien. Récemment, une équipe française a démontré la toxicité des phtalates sur les cellules germinales qui constituent le précurseur des spermatozoïdes. Or les phtalates sont retrouvées, entre autres, dans de nombreux emballages plastiques, dans le PVC…
Les pesticides contribuent aussi à l’altération du sperme. Or, les pesticides sont fréquemment retrouvés dans l’air dans les zones agricoles, et sur les étales des marchés dans les fruits et légumes que nous consommons au quotidien. Une exposition prolongée à des quantités infinitésimales entraînerait une diminution du nombre des spermatozoïdes ainsi que des anomalies de ces spermatozoïdes, responsables de trouble de la fertilité masculine.
Il faut noter que plus l’exposition survient à un âge précoce, plus les risques de développer des altérations sont grands.
Les hormones : interdites en France depuis longtemps, les hormones de croissance sont encore utilisées dans de nombreux pays dans le but d'augmenter la rentabilité des élevages. Ces hormones sont stockées dans le tissu adipeux expliquant une action de longue durée. Ingérées durant la grossesse, elles sont responsables, en autres, de syndrome de virilisation chez le fœtus féminin et d’altérations gonadiques chez le fœtus masculin, entraînant une hypofertilité à l’âge adulte.
La chaleur : la spermatogenèse est un phénomène extrêmement sensible à la température. Les spermatozoïdes doivent être maintenus à une température entre 33-34°C. En fonction de la température les bourses se contractent ou se détendent de manière à conserver cette température constante.
Une augmentation de la température des testicules entraîne un ralentissement voire un arrêt de la spermatogenèse. A long terme on observe des destructions au niveau de la structure des testicules responsables de stérilité définitive.
L'alimentation : certains conservateurs alimentaires, des aliments contaminés de produits chimiques (emballages plastiques, PVC, etc.), par des pesticides (fruits et légumes), ainsi que la viande d’animaux nourris avec des produits contaminés, augmentent le risque de développer une ou plusieurs anomalies du spermogramme.
Le tabac : « Fumer tue »… Il n’y a pas que ça, car beaucoup des fumeurs, tout en étant conscients du danger sanitaire véhiculé par le tabagisme, oublient les risques à long terme au dépend d’un plaisir factice éphémère (le temps d’allumer une nouvelle cigarette). Mais l’un des impacts du tabagisme est les organes sexuels (impact plus important chez l’homme). Le tabagisme, par le biais du monoxyde de carbone, du stress oxydatif qu’il provoque, va entraîner une destruction des vaisseaux sanguins de l’appareil génital masculin. Au niveau du pénis ceci est responsable d’une altération de la qualité et de la durée de l’érection (pouvant aller jusqu’à l’impuissance). Au niveau des testicules, les altérations vasculaires entraînent une destruction plus ou moins irréversible de la spermatogenèse.
L'alcool : s’il n’est plus nécessaire de démontrer les bénéfices du vin rouge (1-2 verres par jour), les alcools forts et la consommation excessive d’alcool contribuent à un environnement de stress métabolique au niveau de l’organisme, responsable de la production de radicaux libres.
Les vêtements : le port de pantalons serrés, moulants, en tissus synthétiques entravent la circulation du sang au niveau du périnée et augmentent la température au niveau des testicules, provoquant des anomalies de la spermatogenèse.
Les traumatismes : vélo, équitation, ne sont pas les meilleurs amis sportifs de nos hommes. Microtraumatismes, augmentation de la chaleur locale et gêne à la circulation du sang menacent la qualité du sperme.
Le stress : agit à tous les niveaux de la spermatogenèse, depuis la stimulation cérébrale par inhibition ou dérèglement de libération hormonale aux testicules par altérations vasculaires, métaboliques, hormonales et tissulaires.

Prochainement un article sur les solutions à adopter au quotidien pour préserver et/ou améliorer la qualité du sperme.

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