Les 2 aéroports de Bangkok sont paralysés par des manifestants et 3 attentats à la bombe font 7 blessés

L’aéroport de international de Bangkok (Suvarnabhumi), a été pris d’assaut ce matin vers 4h00 heure locale par une vague de manifestants anti-gouvernementaux royaliste de l’« Alliance du peuple pour la démocratie » (PAD). Ils ont ainsi perturbés de façon importante le trafic aérien.
L’un des leader du mouvement contestataire, M. Chaiwat Sinswuwong, a déclaré : « La PAD a pris totalement le contrôle de l'aéroport de Suvarnabhumi. Toute compagnie aérienne désireuse de décoller ou d'atterrir doit obtenir la permission de la PAD directement ».
Au moins 3.000 touristes dont la plupart sont des étrangers ont été bloqués dans les terminaux car toutes les routes menant à l’aéroport sont barrées par les manifestants.
Plus tard dans la matinée 3 explosions ont été entendues. Selon un responsable de la police une grenade a été lancée contre les manifestants par des inconnus devant l’aéroport Suvarnabhumi, faisant 2 blessés graves et deux autres grenades ont été jetées devant le second aéroport de Bangkok (Don Muang) faisant au mois 5 blessés.
Quelques heures plus tard, la tour de contrôle de l’aéroport international était envahie par les manifestants ce qui a eu pour effet de clouer au sol tous les avions. Quelques avions ont été détournés vers les aéroports de Chiang Mai et de Phuket qui sont situés à plus de 800 km de Bangkok. Les aéroports sont donc fermés pour une durée indéterminée. Les manifestants vêtus de jaune demande la démission du Premier Ministre comme préalable à toute négociation pour libérer l’aéroport.
De son coté, le premier ministre Somchai Wongsawat a indiqué qu’il tiendra une réunion exceptionnelle ce soir avec son gouvernement, afin de discuter de la façon de sortir de cette crise. Le commandant en chef de l'armée le général Anupong Paojinda a demandé quant à lui demandé au Premier Ministre de démissionner afin que soit organisé de nouvelles élections. Il a nié vouloir préparer un nouveau coup d’état qui serait selon lui dévastateur vis a vis de la communauté internationale notamment.