Rentrée sociale 2008 à hauts risques
Reprise d'une note publiée en août 2008.
La crise financière qui a débuté depuis fin 2006 a semble t il été ignorée( ou minimisée à l'extrême) de nos dirigeants.
Sur les 5000 milliards de dollars liés à cette faillite du système bancaire seuls 1000 à 1500 en y incluant toutes les sommes déjà versées depuis 24 mois (y compris les 300 milliards de la CEE) ne couvrent pas encore l'étendue du désastre.
Qu'adviendra t il pour les 3500 milliards restants?
Personne ne veut répondre, mais si la croissance ne repart pas, un problème majeur se posera dès 2009 ou 2010.
il ne restera alors aucune marge de manoeuvre.
La croissance en FRANCE ne peut être obtenue en interne et en système fermé. nos dirigeants doivent impérativement ouvrir nos marchés et aller chercher le ou les points de croissance impératifs avec les dents à l'export UNIQUEMENT.
La situation devient encore plus fermée, avec des banques qui par impératif deviendront encore plus frileuses et asphyxieront définitivement les PME qui seules sont de nature à nous sortir de l'ornière.
16.08.2008
Rentrée sociale octobre 2008
Une rentrée houleuse en octobre
Tous nos indicateurs économiques sont au rouge depuis la fin du premier trimestre sans pour autant inquiéter ceux qui nous gouvernent :"Tout va très bien Madame la Marquise " dit on à BERCY
Cette situation n'est certes pas de leur fait, mais diriger c'est prévoir comme le font d'ailleurs toutes les grandes multinationales présentes en France.
Renault moins 5000 emplois,Général motor moins 30 000 , Siemens moins 15 000 emplois,Peugeot moins combien?, Suez EDF moins combien, AXA moins combien? Crédit lyonnais moins combien? Société générale moins combien? Etc..
même l'état moins 30 000 soit sur 5 millions et demi de postes seulement 0,7 % de la masse salariale que l'état ne peut plus payer depuis 1982 sans payer les rémunérations à crédit.
Notre commerce extérieur atteindra d'ici la fin de l'année un record historique sans doute aussi important qu'en Grande Bretagne avec plus de 70 milliards d'euros de déficit. ,(50 en 2007 à comparer avec les 300 milliards d'excédents annuels en Allemagne)
Résultats corrigés certes par les investissements réalisés à l'étranger par ,nos investisseurs soit plus de 700 milliards d'euros qui au passage génerent près de 6 millions d'emplois et rapportent plus de 20 milliards d 'euros au fisc mais pour combien de temps encore?
Aucune des 55 réformes entreprises depuis un an ne pourront avoir d'effet si elles en ont un jour avant plusieurs années.
Réformes certes de bon sens que la gauche elle même aurait été dans l'obligation de conduire si les résultats des urnes mais plus encore le choix des citoyens leur en avaient donné l'opportunité.
Chacun sait ce qu'il conviendrait de faire: réduire les dépenses de l'état que notre fiscalité n'est plus en mesure d'assumer avec des prélèvements obligatoires qui dépasseront en 2008
54% de toutes les richesses produites dans le pays.
Mais comment faire quand ces dépenses concernent majoritairement les rémunérations et les retraites des fonctionnaires ainsi que celles des agents des sociétés étatisées soit plus de 6 millions et demi de salariés hors retraités.
Par ailleurs comment réduire les postes de fonctionnaires si rien n'est mis en oeuvre pour créer les emplois impératifs de substitution qui manquent tant dans le privé.
La France se caractérise depuis COLBERT et sans doute depuis plus longtemps encore par la coexistence de très grands groupes qui drainent depuis toujours les élites du pays et une quantité incroyable de toutes petites entreprises qui ont également toujours été méprisées par nos élites contrairement à tous nos voisins.
S'il est impératif de réduire les postes de fonctionnaires comme l'ont fait tous nos voisins depuis 20 ans, à la condition de redéfinir les missions de l'état et surtout de supprimer l'une des deux fonctions publiques redondantes (territoriale ou étatique) il importe avant toute réforme de créer les conditions d'embauche dans le privé, c'est à dire de permettre la création d'au moins 8 millions d'emplois nouveaux dans le privé qui font défaut en FRANCE. (à savoir 2 millions de postes de fonctionnaires, 5 millions de personnes inscrites ou non à l'ANPE chômeurs (2 millions) et tous les autres, 1 million de Rmistes,etc...)
Nos grandes entreprises qui depuis Colbert offrent un débouché à nos élites encore représentées par nos grandes écoles (moins de 50 000 diplômés par an) se situent parmi les plus performantes du monde (cocorico) avec plus de 1500 milliards d'euros de chiffres d'affaires réalisés en 2007 et plus de 104 milliards d'euros de bénéfice réalisé et autant prévu en 2008 (plus de 98 MM € annoncés)
Grandes école qui sont encore une exception française particulièrement injuste car de plus en plus réservées aux enfants des élites nationales dont la formation payée par l'état revient à 15 ou 20 fois au moins le prix de la formation d'un étudiant lambda de nos 85 petites minuscules et trop nombreuses universités.
Un élève de normale sup (ce qui vaut pour toutes les autres grandes écoles) avec ses 1300€ de salaire mensuel et son environnement revient à près de 50 000 € par an comparé au moins de 7000 € attribués à l'ensemble de nos étudiants de nos universités?
(soit au passage moins de 30% des sommes consacrées à un élève du secondaire)
pourquoi une telle injustice quand moins de 5% des élèves seulement des grandes écoles sont issus de la classe ouvrière? (32 % en 1952)
Le bémol réside cependant dans le fait catastrophique que toutes ces grandes entreprises ne sont plus depuis 1981 sous contrôle des Français avec parfois plus de 60% de leur capital qui est sous contrôle de fonds de pensions étrangers (Us en particulier) (merci Fabius) sans occulter le fait que nombre de sièges de ces sociétés ont déjà depuis belle lurette été délocalisés dans des pays où les impôts sont trois fois moins élevés qu'en France nous privant ainsi des impôts si nécessaire au paiement des salaires de nos trop nombreux fonctionnaires.
Il nous sera donc impossible de revenir en arrière pour ce qui concerne ces grands groupes
seules les PME sont encore en mesure avec une véritable politique démarquée des pratiques pragmatiques des ALLEMANDS, des BELGES ou des JAPONAIS de nous permettre enfin de nous adapter à cette mondialisation tant décriée mais où nos Multinationales y sont si performantes.
Or rien ou presque n'a été entrepris encore par le gouvernement, ce qui est pour le moins curieux. (si ce n'est la mise en place d'usine à gaz par des fonctionnaires supplémentaires et donc recrutés pour cette mission qui devrait être l'essence même de l'action de la fonction publique. au passage deux fois plus de fonctionnaires en FRANCE
qu'en ALLEMAGNE pour le résultat que tous devraient savoir: 70 milliards d'euros de déficit en FRANCE en 2008 à comparer aux 200 ou 250 milliards d'euros de gains en Allemagne les fonctionnaires Allemands dédiés à cette mission sont donc 4 fois plus performants que leurs homologues Français qui se contentent que de leurs salaires. thème d'étude à proposer à des élèves de CM2 qui savent compter ?)
96% de nos entreprises comptent moins de 20 salariés et 93% moins de 9. (83% moins de 4 et 67% sans salarié)
1% seulement de nos entreprises comptent plus de 50 salariés, (27 000 sur 2 millions sept cent mille entreprises, dont 2000 seulement qui comptent plus de 500 salariés à comparer aux 10 000 entreprises allemandes, mais surtout aux 300 000 de plus de 50 salariés (nous n'en avons que moins de 27 000: pourquoi?)
Alors pourquoi rien n'a été fait depuis 18 mois quand tous s'accordent à reconnaître que seules les PME seront la clé et la solution à l'ensemble de nos problème
Or cette politique tant attendue qui devrait devenir une priorité nationale ne portera elle aussi ses fruits qu'avec du temps. (3 ou 4 ans au minimum)
Si la conjoncture internationale sans doute prévisible n'est en aucun cas du fait des dirigeants, la connaissance de la situation du pays et surtout le choix des priorités , à entreprendre leur est totalement imputable.
2009 verra une récession très grave non seulement en France mais dans l'Europe et sans doute dans le monde.
L'augmentation du chômage deviendra un incontournable du fait même que nous ne nous sommes pas donnés les conditions de création de nouveaux emplois privés que seules les PME seraient de nature à générer si elles étaient de taille à affronter l'export.
Il est encore temps, car débuter cette politique donnerait un sens à toutes les autres réformes qui ne pourront de toute manière être réalisées qu'avec la création des 8 millions d'emplois privés qui manquent que seules nos PME peuvent demain nous donner.
Cette spécificité Franchouillarde de trop petites entreprises a été la cause majeure du relèvement tardif de la FRANCE de 1930 à 1939 comme l'enseignent aujourd'hui nos historiens.
Nous n'avons pas d'autre choix, alors qu'attendons nous, seules les PME innovantes pourront demain créer des emplois protégés avec des brevets d'une dizaine d'années.
Il est curieux de constater que les PME Françaises sont celles qui consacrent le moins de crédits à la recherche? (OCDE moins de 0,2% du CA)
Est ce une fatalité? quand nous sommes par ailleurs les champions du monde en crédits de recherches publiques avec en particulier le CNRS?
Une recherche économiquement STERILE contrairement aux Japonais, aux Américains aux Anglais ou aux Belges .
Comment demander à des fonctionnaires d'orienter leurs recherches vers des applications à but lucratifs et donc commerciaux au seul bénéfice du privé??
Ceci serait considéré comme toujours dans la fonction publique comme une atteinte à l'éthique.
L'état n'a et n'aura jamais en France la vocation d'enrichir les entreprises du privé.
C'est sans doute cette réforme des esprits et des mentalités françaises qui sera le plus difficile à mettre en oeuvre.
Vivement ce demi tour mental.
Tous les espoirs sont cependant permis car avec un tel retard, qui si il était enfin comblé nous ouvrirait demain des lendemains qui chantent à la condition cependant d'y associer le peuple et plus encore de partager équitablement les profits de cette nouvelle croissance alors rendue possible.