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La vie doit-elle être une colère ?

Par Pantsavarts

On se regarde si peu en fait, on ferme les yeux, on les oublie presque, volontairement, on ferme, on se referme, on s’enferme, tous prisonniers, tous coupables, tous attendant la vie sans vouloir la fréquenter, tous en pleurant une liberté qu’on imagine, on l’a jamais cherché mais on aimerait tant l’avoir trouvé, on s’enferme, et un mien ami disait ” y a-t-il une vie avant la mort ?”

On est tant mort en marche, tant mort, on cet indéfini qui est l’ensemble, le peuple, la masse, et si cette masse, notre société ne vit pas, comment la vie alors peut-elle y fleurir ?

la vie elle est dans les quelques instants de l’un et de l’autre, dans ces brillances qui font qu’une étoile nait et meurt parfois en une seconde. mais ensuite au regard de tous, on s’enferme, on se referme, on s’oublie la joie la lumière, on se chasse, on s’ignore, et on croit qu’on avance, alors qu’on file sur les chemins de l’enfer, pas après pas, et que le monde se teinte de cendres, partout.

On expulse, expectoration d’un corps étranger, on tousse, la société à des maux, mais son cancer ne vient il pas d’abord de la peur, de la crise ignorante, on a tant peur de soi, on a autant peur de l’autre, peur entretenue par des princes aux petites épées.

Je m’agite, tu t’agites, mais comme agitateur la vie fait mieux, le cycle des saisons même si bouleversé entraine la terre avec lui, la flore magique et majestueuse, la faune restreinte que l’on tue consciemment nous regarde encore avec innocence mais la méfiance apparait. L’homme est un mauvais ami pour le monde, mais est-il meilleur pour lui même ?

Dans les vents nauséabonds de cette histoire, on peut rêver à un déluge mythique, une fin de cycle, certains l’appellent révolution, mais déluge est le mythe parfait, ou penser encore à la femme de Lot, ou penser encore à ces villes toltèques qui se sont mystérieusement vidées, penser que l’homme parfois à tant de talents qu’il peut comprendre qu’il est néfaste, nuisible ? Devons nous avoir le coeur aborigène, amérindien, pour regarder enfin la vie, et avoir envie, besoin de vivre en harmonie ?

mais tu es là, je suis là, et parfois le regard réchauffe nos coeurs, mais c’est un pas de deux, un tango, un flamenco, la danse du feu et des yeux, du coeur et du sang. Et faut vite en profiter avant qu’on se referme, qu’on s’enferme encore, encore. La danse des corps et des coeurs, celle des mots, le tango des regards, la chaleur des rencontres, la magie de l’instant, de l’enfance, d’un sourire de femme, tout cela est si fort que l’on se doit d’en prendre soin, sinon la vie s’enfuit vers la mort, la mort apparait si fort dans ces moments là, mort d’un peuple, d’une civilisation, d’une ère…

en écho à Viviane Lamarlère


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