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L'élection prud'homale va avoir lieu mercredi. Le vote par correspondance est encore possible, du moins pour ceux qui ont été correctement inscrits et ont reçu leur carte d'électeur...
Les électeurs du Conseil de Prud'hommes de Paris ont pu voter par Internet. Cette expérimentation était destinée à lutter contre un taux d'abstention particulièrement élevé. Le résultat montre que ce moyen de vote a été largement utilisé puisque c'est 78 664 votes électroniques qui ont été enregistrés (et qui seront "dépouillés" mercredi), c'est environ un quart de la participation attendue sur Paris.
Mais il y a eu un "hic", les utilisateurs de Firefox 3, à l'ouverture du scrutin électronique ne pouvaient pas voter CGT. Cette liste étant en 6ème position, les électeurs ne pouvaient l'atteindre en défilement d'écran... Ce bug a été corrigé aussitôt par la société informatique éditrice du logiciel (Thalès). Bernard Thibaud aurait souhaité que les opérations de vote soient suspendues dès qu'il a averti le ministère, le temps de corriger la compatibilité avec Firefox 3. Cela n'a pas été le choix du ministère. Les listes de "campeurs"(*) n'y étaient pas non plus très favorables. Du coup Bernard Thibaud laisse planer le doute : déposera ou déposera pas un recours en annulation ? La CGT prendra sa décision le 3 au soir, au vu de la liste d'émargement du vote électronique par sections.
Ceci s'ajoute à une méfiance à l'égard d'une procédure de vote électronique. Pourtant, le véritable problème de la sincérité du scrutin ne se situe pas dans le processus informatique lui-même (particulièrement surveillé) mais, peut-être en amont (**).
Mais bon, on ne va pas s'étriper pour une poignée de voix, comme on dit au PS.
 
(*) Comme pour les autres élections, l'ordre des listes sur les panneaux d'affichage, la propagande électorale et l'apparition sur les écrans de vote est lié à l'ordre du dépôt des listes à la Préfecture. La nuit qui précède le jour d'ouverture du dépôt des listes, des permanents campent devant la porte de la Préfecture. A Paris, SUD a été le premier noctambule suivi de la CFDT, la CGT ayant fait la grasse matinée s'est retrouvée en sixième position.
(**) La malchance a voulu que certaines cartes d'électeurs aient disparu au moment du tri postal, c'est ballot. Du coup, pour le vote électronique, la saisie de la date de naissance du votant a été ajoutée in extremis pour éviter que des cartes égarées ne soient utilisées.