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8 idées reçues sur la psychothérapie

Publié le 02 août 2007 par Laurent Ballestra
Grâce au livre de Serge Ginger, fantasmes, craintes et autres préjugés sur les troubles psychiques trouvent enfin des réponses claires ! Quelques exemples salutaires…


Woody Allen serait-il le seul homme sur Terre à parler ouvertement de psychothérapie ? À la suggestion – pourtant délicatement formulée – d’aller consulter un psy pour régler ce petit truc, là, qui cloche, ils sont encore nombreux ces époux, amants, amis et frères à répondre, outrés, « pourquoi ? Je ne suis pas fou ! » Il était donc urgent que sorte l’ouvrage de Serge Ginger, afin de s’y retrouver dans l’univers des multiples thérapies.

À 60 ans, il est trop tard pour faire une psychanalyse. Faux

Aujourd’hui, l’espérance de vie dépasse les 80 ans et s’allonge encore. C’est justement le moment de profiter de ces années de disponibilité pour s’occuper de soi, aborder sa retraite non comme une crise mais comme une nouvelle vie et s’offrir un passeport pour la sérénité !

La souffrance du deuil est une digestion nécessaire. Les antidépresseurs sont contre-indiqués. Vrai

À la mort d’un proche, il est essentiel de pouvoir penser à la personne et la pleurer autant que le besoin s’en fait sentir. Dans cette période difficile, une médication est fortement déconseillée : elle freine ce travail nécessaire du deuil.

Même si une psychothérapie est courte, elle peut être efficace. Vrai

Dans ce domaine, inutile de souffrir pour être bien ! Une thérapie peut porter sur un point précis et se terminer quand celui-ci est bien cerné.

Le mal-être d’une personne se dissipe lorsqu’elle en identifie l’origine. Faux

Une psychothérapie est un ensemble complexe qui ne porte pas que sur le passé. Expliquer la racine d’un trouble psychique ne règle pas tout comme par magie, même si cela constitue souvent un premier pas dans la bonne direction !

Pour bien choisir son psy, il faut se renseigner sur la méthode qu’il pratique et, si nécessaire, demander à voir ses diplômes. Vrai

Sinon, gare au gourou ! Ce métier nécessite une formation de 4 à 7 ans qui implique une thérapie personnelle approfondie, l’étude de méthodes thérapeutiques reconnues comme scientifiques, une pratique clinique, la fidélité à une déontologie stricte et un diplôme ou une reconnaissance officielle par ses pairs.

La Gestalt-thérapie a encore des beaux jours devant elle. Vrai

Certains souhaiteraient l’enterrer, mais la Gestalt-thérapie, conçue dès 1942 par Fritz Perls, est loin d’être passée de mode ! Elle est même aujourd’hui la deuxième thérapie la plus pratiquée au monde, après la psychanalyse. Elle consiste en une approche holistique des 5 dimensions de l’être : physique, affective, intellectuelle, sociale et spirituelle.

La boulimie vient d’un problème face à l’alimentation. Faux

Ce comportement alimentaire déséquilibré trouve son origine dans un trouble de la personnalité, comme, par exemple, une image négative de soimême. La thérapie utilise dans ce cas des méthodes impliquant le corps et l’image de soi, comme la Gestalt-thérapie ou l’hypnose ericksonienne.

Tout le monde peut avoir la « positive attitude ». Faux (et vrai)

Optimisme et pessimisme sont en partie génétiques, donc héréditaires, donc difficilement contrôlables ! Mais, bon nombre d’aptitudes d’une personne étant aussi liées à son éducation (ou à une thérapie !), l’héritage familial n’est pas une fatalité !

POUR ALLER PLUS LOIN
« Psychothérapie 100 réponses pour en finir avec les idées reçues », de Serge Ginger, éd. Dunod, 19,50 euros. L’auteur, 78 ans, est secrétaire général de la Fédération française de psychothérapie et de psychanalyse et président de la Commission d’harmonisation des formations de l’European Association for Psychotherapy (EAP).

Il a une expérience internationale de plus de 40 ans dans divers domaines de psychothérapie (psychanalyse, psychodrame, méthodes psycho-corporelles et humanistes, Gestalt-thérapie).

PAR ALICE RICHARD
Photos Masterfile et DR.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par None
posté le 02 août à 20:48
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Le mental est souvent plus fort qu'il n'y parait... il montre au psy qu'il a résolu le problème et qu'il a pris conscience des schémas... Dans la quasi totalité des cas, les schémas sont justes modifiés et camouflés pour être rangés ailleurs... mais ils e sont en rien résolus. On ne résout rien sans libérer les tensions corporelles liées aux schémas psy...

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