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Information: faut-il en finir avec les articles?

Publié le 02 décembre 2008 par Jérémy Dumont
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Tous les blogers qui s’intéressent à la mutation des médias connaissent Jeff Jarvis, professeur de journalisme à CUNY (City University of New York) et éditeur de buzzmachine.com. Il est à mon avis celui qui est allé le plus loin dans la réflexion sur les transformations de la “structure atomique” de l’information liées aux nouvelles technologies. A ce titre il devrait être entendu par le groupe de travail consacré au journalisme des Etats généraux de la presse.

En tout cas, parmi toutes les idées décapantes qu’il professe, il y en a une qui devrait bien être au centre de la réflexion sur l’avenir du journalisme: l’article, pièce maîtresse de la construction de l’information de puis l’aube du dit journalisme, est une forme désuette et inadaptée au besoin d’information. Il pose ainsi la question de façon provocante dans la chronique hebdomadaire qu’il donne au Guardian sous le titre “The end of the story - as we know it” (”La fin de l’article- tel qu’on le connaît”).

Le point de départ de sa réflexion est la crise financière qui a provoquée une surabondance d’informations et de commentaires aggravant à son sens la confusion. Il est ainsi convaincu qu’une série d’articles publiés au fil du temps ne répondent pas de façon appropriée au développement d’informations complexes:

A series of articles conveys to each of us, depending on our knowledge, too much or too little information, too much repetition or too little explanation. The knowledge is not cumulative. Each instance is necessarily short-lived and shallow.

Les dossiers qui sont une tentative pour surmonter les inconvénients de cette discontinuité ou de cette fragmentation de l’information ne trouvent pas non plus grâce aux yeux de Jeff Jarvis:

Deeper articles - big packages with graphics, series, special sections - are attempts to solve the problem, but they often only exacerbate it, giving us more to read or more to miss. We can’t catch up. We don’t get smarter. The article perpetuates a Groundhog Day (2 février, jour de la marmotte) kind of journalism.

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Crédit: Getty images

Posté sur : levidepoches / médias
Posté par :
Loïc LAMY
Source : Chienecrase


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