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Free Mobile: Boucle d’or va t’elle manger la soupe des trois ours…

Publié le 03 août 2007 par Cédric Soares

Mardi 31 juillet 2007 date limite de dépôt des dossiers pour la candidature à la quatrième licence UMTS à l’ARCEP.

Le prix de la licence s’élève 619 millions d’euros auxquels viennent s’ajouter le prélèvement de 1% sur le chiffre d’affaire généré.

Seul le groupe Illad au travers de sa filiale Free Mobile s’est porté candidat. Tous les autres candidats se sont peu à peu désistés

Altitude Telecom: L’opérateur IP a été acheté en 2005 par Free pour sa licence Wimax. Sa candidature se serait trouvée en concurrence avec celle de son nouveau propriétaire.

Neuf Cegetel: Le groupe recherche une taille critique sur le marché de l’ADSL. Les récentes acquisitions d’AOL et de Club-Internet pour un total avoisinant les 740 millions d’euros lui ont permis de dépasser les 3 millions d’abonnés et de ravir la place de second FAI à Free. La consolidation de la place de leader passe à moyen terme par la fibre optique. Le groupe prévoit d’investir 300 millions d’euros sur les trois prochaines années. Si on ajoute la présence de Vivendi à hauteur de 40.8% dans le capital, on comprend pourquoi la stratégie de convergence fixe-mobile de Neuf Cegetel a été construite autour d’un MVNO avec SFR, opérateur du conglomérat média.

Bolloré Cegetel: Fin 2006 acquisition de 12 licences Wimax régionales pour 78 millions d’euros et coup sur coup montée de la participation de la participation dans l’opérateur WiFirst à hauteur de 45%. La candidature UMTS était alors envisagé mais à condition que le ticket d’entrée soit moindre. Si Bolloré ne se positionne pas aujourd’hui sur la 3G et 3.5G (HSDPA) il y a fort à parier que le groupe reviendra à la charge sur le mobile à l’avénement de la 4G basée sur une technologie proche du Wimax.

Numericale: La feuille de route de l’opérateur est restée longtemps obscure. Celui-ci vient de signer un accord avec Bouygues Telecom pour devenir le premier véritable MVNO sur ce réseau. Sa candidature pour la licence devient donc logiquement obsolète.

Illiad émet trois conditions à sa candidature:

Un échelonnement du paiement de la licence

L’élargissement du spectre de fréquences disponibles

La signature d’accords sur le roaming et l’utilisation des réseaux opérateurs existants

L’annonce du dépôt a été l’occasion pour Maxime Lombardini, DG de Free, de jeter un pavé dans la marre:

“Le Groupe Iliad, à travers sa filiale Free Mobile, est en effet candidat. Il existe aujourd’hui des conditions macroéconomiques favorables à l’entrée d’un quatrième opérateur. Le régulateur vient de baisser le prix des appels vers les mobiles, ce qui va nous permettre de faire des offres illimitées. La possibilité de changer d’opérateur mobile en moins de dix jours tout en gardant son numéro et la volonté du gouvernement de mettre fin aux engagements de vingt-quatre mois militent aussi en faveur d’un nouvel entrant. En outre, les marges très élevées d’Orange, SFR et Bouygues Telecom, souvent supérieures à 40 %, prouvent qu’il y a une place à prendre.”

L’ARCEP doit statuer fin février 2008 sur l’attribution de la licence. Si l’autorité de régulation donnait son aval, l’offre commerciale Free Mobile pourrait être disponible fin 2009.

L’expansion des réseau sans fils Wifi/Wimax et l’arrivée de la télévision via DVB-H d’ici là laissent présager à la réplication de l’offre tripple play Téléphone-TV-Internet illimité sur le mobile.

La lutte sur le marché de l’ADSL a rationalisé le nombre d’acteurs. Dans un marché aussi concentré que la téléphonie mobile, quelles pourraient être les conséquences ? Les MVNO seraient les premiers à rendre les armes, ou, au contraire la richesse des offres viendrait à exploser ?


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