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Il était une fois..

Publié le 03 août 2007 par Frednetick

Il était une fois une fort jolie bourgade dans les alentours proches de la capitale. Verdoyante et résidentielle cette petite communauté, appellons là Brassery, comptait près de 30.000 âmes, ce qui n’était pas négligeable mais qui ne permettait cependant pas à la faire connaître au coeur de la forêt qui jette sur ses abords une ombre apaisante.

Le bourgmestre de cette riante cité, appellons le M.Naguigris, était connu pour être tout à la fois brillant orateur mais piètre auditeur. On lui prêtait d’homériques colères, principalement en direction de ses opposants, parfois de ses propres administrés, la plupart du temps envers ses employés de maison.

Elu à une large majorité par un public de commerçants et d’habitants relativement privilégiés, il n’en avait pas moins connu un accès de fièvre paludique qui l’avait tenue écarté des affaires communales durant une période non négligeable, le premier adjoint prenant les rènes durant cet intervalle.

A cette occasion, il lui incomba de louer les services d’un nouveau sénéchal. L’on comprit bien rapidement que celui-ci manquait fortement de “cojones”. Cela devint clair quand on réalisa qu’il s’agissait d’une femme, et encore plus limpide quand elle commença à refuser de prendre une quelconque responsabilité dans quoi que ce soit.

Eut-elle est transparente que la différence n’aurait pas marqué les esprit, si ce n’est qu’elle aurait probablement été brûlée pour magie noire.

Au sein de l’administration communale se démenaient plusieurs jeunes damoiseaux, bien fait et bien sous tous rapports. Ils n’avaient de cesse de proposer, encore et toujours, de nouveaux projets, ayant des idées sur tout et tentant par leur enthousiasme de faire bouger une organisation tenant plus d’une victime de la méduse que d’un lévrier afghan.

Bientôt les premiers heurts ne manquéèrent pas de voir le jour, la vieille sénéchal goûtant peu de se voir dicter sa conduite, que l’on ne cessait de railler avec moults galéjades et moqueries. Le bourgmestre étant revenu du diable vauvert pour manier le bâton et la carott, il prit en grippe la sénéchal, la gratifiant de noms d’oiseau qui faisaient bien rire mais que la morale ne me permet pas de retranscrire.

Toujours plus orgueilleuse et imbue d’elle même la sénéchale était, en sus, en proie à une mésintelligence chronique avec le grand architecte. Ils partageaient pourtant une connaissance plus que suspecte et pour le moins légère de la chose juridique et un goût immodéré pour les écus sonnants et trébuchants (ce qui générait entre eux une tension palpable, les 5.500 de l’une étant inférieurs aux 5.700 de l’autre), mais cela ne suffisait pas à les rendre amicaux l’un envers l’autre. L’on présumait avec raison qu’une chute de l’un dans les étroits escaliers de la mairie aurait fait le bonheur de l’autre.

Menaçant sans cesse de se débarrasser des damoiseaux, la mégère n’avait pas vu rentrer deux jeunes maures dans l’entourage du bourgmestre, ouvrant ses oreilles aux échos des jaculations des jeunes damoiseaux, ce qui ne manqua pas de la mettre dans une situation délicate dont elle tenta de se départir avec la finesse d’un mamouth et l’intelligence d’une paramécie.

Bientôt viendrait de nouvelles élections qui devraient marquer la fin du règne de notre sénéchal dispendieuse et incapable d’organiser rationnellement ses personnels. La bourse s’asséchant inéxorablement, le temps ancien de la gabegie et de l’inorganisation ne pouvait que cesser. Cela aura prit deux années et demie pour venir à bout de cette verrue sur pattes, tant de temps perdu devant l’inconsistence et l’irrésolution d’édiles trop préoccupés de réelection, trop occupés à fommenter quelques attentats et à ourdir les plus noir complots pour renverser le vieux bourgmestre.

Ahhh qu’elle était romantique cette époque désormais résolue. Heureusement cela ne se passe absolument pas comme cela dans les collectivités locales, dont on sait qu’elles sont des modèles d’efficacité, du moins entre 9H et l’apogé de l’astre solaire puis entre la deuxième heure de l’après midi et la cinquième, parfois moins…


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