Dans un article intitulé “The lost art of blogging” (l’art perdu du blogging), Graeme Philipson, du Sydney Morning Herald, pointe du doigt la blogosphère australienne.
Cela fait notamment référence à l’étude sur le Web 2.0 de Digimind, qui présente une cartographie du nombre de blogs dans le monde, et selon laquelle l’Austalie fait figure de parent pauvre.
Sur les 25 000 blogs les plus influents au monde, 9 000 sont rédigés en anglais, et 75 sont d’origine australienne. Seulement, il y a 420 millions de locuteurs dont la langue maternelle est l’anglais. Avec une population de 21 millions, l’Australie représente 5% de ces natifs. Et, avec 75 blogs influents sur 9 000, la blogosphère australienne ne représente qu’un seul petit pour cent des blogs en langue anglaise. Cette “communauté est donc nettement sous-representée.Parmi les raisons invoquées, et à part le manque de bande passante, qui ralentirait les connexions, et donc le surf, le journaliste Graeme Philipson estime que le mode de vie de la population australienne et sa culture isolationiste explique en partie cette sous-représentation. Les australiens vivent dehors, pratiquent beaucoup de sport, et sont donc moins enclins à des activités intérieures, à l’instar du blogging.
D’ailleurs, est-ce un problème si les australiens bloguent moins ? Pas sûr. Graeme Philipson estime que la blogosphère est “a sea of dross“ (un océan de détritus). Il n’a pas totalement tort, mais pas tout à fait raison non plus. Comme le disait Georges Sand, “l’homme est bon et mauvais. Mais il est quelque chose encore : la nuance, la nuance qui est pour moi le le but de l’art”. Pour qualifier la blogosphère, la nuance nous ait sans doute également utile …