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Faire ce qu’on a à faire afin de pouvoir faire ce qu’on a envie faire

Publié le 04 décembre 2008 par Sogbeb

Je-Dis de Gbeton --- Volume II --- Numéro 22 --- 4 décembre 2008

© photo : mrsgrapevine.com


CE QUE JE DIS

Bien souvent nous sommes dirigés par notre instinct qui nous commande de faire ce qui nous fait plaisir ou de faire ce que nous voulons faire plaçant ce que nous devons faire en dernière position dans l’échelle des priorités. Pourtant c’est exactement le contraire qu’il faut faire. C’est en cela que je dis : « On doit faire ce qu’on a à faire afin de pouvoir faire ce qu’on a envie de faire ».


POURQUOI JE LE DIS

Il y a quelques semaines, je visionnais un film que Khady a bien voulu me recommander, un film de Denzel Washington au nom évocateur : « the great debaters », une histoire vraie se déroulant en 1935 dans une école américaine réservée aux Noirs, the Wiley college. Il met en scène la prestigieuse équipe de débatteurs de l'université. Une phrase a retenu mon attention lorsque M. Farmer a demandé à son fils ce que nous devons faire, le jeune garçon qui aura 16 ans dans 21 mois répond : « Nous devons faire ce que nous avons à faire afin de pouvoir faire ce que nous devons faire ». Toute une philosophie productive que je voudrais aborder ici en trois points clés.

  1. Pas toujours facile de faire ce qu’on a à faire

Ken Blanchard et Steve Gottry dans leur livre « L'Homme de la situation », nous rappellent bien que dans la vie il y a quatre catégories d'activités qui nous occupent : ceux que nous sommes tenus de faire et que nous voulons faire ; ce que nous sommes tenus de faire mais que nous ne voulons pas faire ; ce que nous voulons faire et que nous ne sommes pas tenus de faire et enfin, ce que nous ne voulons pas faire et que nous ne sommes pas tenus de faire. Nous aimons bien nous adonner à ces deux dernières catégories d'activités inversant ainsi l'ordre des priorités, remettant à demain ce qu'on est tenu de faire. Et pourtant « Qui remet à demain, trouve malheur en chemin » dit-on.

  1. Faire ce qu'on doit faire pour disposer des moyens de faire ce qu'on a envie de faire

Vous connaissez mieux que moi ce poème « Le paresseux » : « Amusons-nous d’abord, dit Léon, Mon devoir, je le ferais ce soir ou demain ». Nous aimons bien prendre des vacances, mais pour bien profiter des vacances, nous avons besoin d'argent, de beaucoup d'argent parfois. Si nous comprenons bien que c'est le travail bien fait qui nous permettra de disposer de davantage de revenus pour payer nos vacances alors nous comprenons bien qu'il faut d'abord faire ce qu'on a à faire (travailler, encore travailler) afin de faire ce qu'on a envie de faire, « s'amuser ».


D'un autre côté, et comme je l'évoquais dans « On ne travaille pas pour être fatigué» (lire) , il est bon d'avoir des objectifs personnels qui sont souvent plus motivateurs que les objectifs imposés dans le cadre du travail ou d'une tierce personne. Les objectifs imposés sont souvent récompensés positivement ou négativement de sorte que nous avons toujours intérêts à les atteindre. Mais les objectifs personnels eux font vivre en plénitude. C'est pourquoi, il faut d'abord faire ce qu'on doit faire, afin de disposer de plus de temps pour faire ce qu'on a envie de faire. C'est en cela tout le pari des temps modernes et de l'efficacité tant professionnelle que personnelle est d'apprendre à accomplir ses tâches « vite et bien ».

  1. Comment remplacer le devoir par une motivation

Une manière remarquable de remplacer le devoir par la motivation nous est donné par Dr Catherine Solano dans un article fort édifiant publié sur e-sante.fr que je paraphrase ci-après
Quand je pense : « J'ai envie d'arriver à l'heure à mon travail pour parler avec mes collègues ou pour répondre à mes mails personnels avant de commencer ma journée », je me sens plus enthousiastes que si je me dis « Je dois partir pour ne pas être en retard … » Ce petit exercice mental vous permet de disposer de beaucoup plus d'énergie pour réaliser les tâches que vous choisissez vraiment de réaliser.

Il est aussi bon d'apprendre aux enfants à agir en pensant au plaisir : le plaisir de réussir un examen, le plaisir d'apprendre, le plaisir de découvrir, le plaisir de mener à bien une tâche. Ainsi, ils ne seront plus écrasés par les devoirs qui ne les intéressent pas.

La solution royale est donc de remplacer le début de sa phrase. Au lieu de ruminer une phrase qui commence par ' Je dois… ' on pourrait se dire : ' J'ai envie de …. ' Au lieu de dire « je dois repasser mes habits », on dirait « J'ai envie de me sentir bien dans mon joli chemisier et c'est pour cela que j'ai envie de le repasser. » Ou encore ' j'ai envie d'avoir toute ma soirée disponible et c'est pour cela que j'ai envie de repasser maintenant '…

EN DEFINITIVE, apprenons à remplacer nos devoirs par nos désirs pour mieux accomplir les premiers en assouvissant les seconds. C'est le moyen de se sentir à fois plus libre et plus heureux de faire ce qu'on doit faire afin de faire ce qu'on a envie de faire.


LECTURE RECOMMANDEE

Et si nous remplacions le devoir par le plaisir ?

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La parole enseigne, l'action entraîne.

A jeudi prochain, si Dieu le veut

Gbèton.

Libellés : dilemme, Philosophie, principe, priorité, réussite, Stratégie, travail


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