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Prisoniers de Louxor

Publié le 03 août 2007 par Jean-Michel Frappier
À la gare, on a beau être les premiers devant le guichet, le gros vendeur suintant à l'aire de boeuf nous ignore. on est pourtant pas trop difficile a repérer parmi tous les hommes en toge et les femmes voilées qui nous dépassent sans gène dans le semblant de file pour acheter leur billets.Apres un moment, bien obligé de réagir, il nous fait signe de déguerpir d'un geste de la main vers un autre guichet comme on ferait d'une mouche qui nous tourne autour d'un peu trop près. On se résigne donc à demander de l'aide à l'hôtel.
Mauvaises nouvelles, tous les trains sont pleins pour les quatre prochains jours.C'est qu'il fait trop chaud au sud et que tout ceux qui en on les moyens partent en vacances vers le nord.Si on patiente au lendemain soir 11 heures, Clay pense pouvoir soudoyer quelqu'un pour nous avoir des places a bord.
La journée est interminable, comme on a tout vu et que l'on a pas de chambre pour se détendre, on la passe donc a discuter et boire du thé, puis en allant sur internet on réalise que l'on a plus d'amis, aucun couriels dans notre boîte de réception, il va falloir s'en faire des nouveaux ici!!!
Youssef un petit vendeur de mouchoires rigolo passe une partie de l'après-midi a l'ombre avec nous.On rit bien des gros touristes en speedo sur leur bateau de croisière, puis il nous apprend a compter en arabe et on lui apprend quelques mots d'anglais pour améliorer ses ventes.
Mohamed qui a quatorze ans travaille comme un fou pres de douze heures par jour a l'hôtel, prend quelque moment de répit pour jouer aux cartes avec nous entre deux besognes et on pratique encore quelque phrase d'arabe qui commence a rentrer.
Le soir venu, toujours des mauvaises nouvelles, Clay n'a pas réussi à nous trouver de billets et promet de nous en dénicher demain sur son honneur. On passe donc la soirée un peu désapointé sur le toit a boire quelque biere avec les employés de l'hotel puis ludovic et samuel qui font un reportage sur les chiffoniers du caire (lien a venir)
Toujours pas de train après 2 jours a glander et avoir tout essayé pour quitter Louxor avec un minimum de confort on se résigne a prendre le bus .C'est donc dans un bus sale,inconfortable,sans clim et dans lequel un nuage de boucane de cigarette flotte en permanance que l'on passe quatorze heures de nuit a maudire tout les saints. Épuisé on sécroule sur le lit d'un hotel, enfin de retour au caire.

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