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James Bond : Strasbourg, l'Alsace, l’Europe

Publié le 20 novembre 2008 par Red-Act | Concepteur | Rédacteur | Alsace @red_act

IAN_fleming_STRASBOURG.jpgSi le mythe de 007,  l’agent secret le plus connu au monde,  a longuement fait l’objet d’études et d’analyses, si chacun a son « James Bond », film ou acteur favori. Personne n’a jusqu’à présent évoqué le rapport de James Bond avec Strasbourg et l’Alsace. Une mission que l’auteur de ce blog se permet de relever.

La 22ème aventure du Commander Bond, Quantum of Solace a été tournée en partie à Bregenz, sur le Lac de Konstanz, voilà qui finalement nous rapproche de Strasbourg. Là, j’imagine certains lecteurs s’interroger (pourtant nous leur promettons, nous n’avons pas (encore) abusé du Martini Vodka « shaken, not stirred » que Daniel Craig ne reconnaît même pas dans le dernier opus des aventures de 007). Quel serait donc le rapport de James Bond avec Strasbourg, l’Alsace, la Choucroute. S’il n’en est rien pour ce met pourtant délicieux, pour le reste, il en va tout autrement.

Ainsi et au risque de vous surprendre, Strasbourg et l’Alsace ont une place importante dans l’ensemble de l’œuvre écrite de Ian Fleming mais aussi dans la vie de ses personnages.

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De Strasbourg, Ian Fleming fait ainsi déjà une capitale européenne, lieu de bien des enjeux politiques et sociaux et donc carrefour de bien des agents. A la manière de Vienne, Strasbourg est placée au cœur d’une Europe issue de la seconde guerre mondiale et elle en est naturellement une capitale. Fleming était-il européen dans l’âme ?  Agent secret au cœur de la guerre, on peut le penser.

Ian Fleming fait ainsi de Strasbourg un lieu important pour ses personnages. « Le Chiffre », très présent notamment dans Casino Royale, est le trésorier du "Syndicat des Ouvriers d'Alsace", contrôlé et manipulé par l’organisation SMERSH. Habite-t-il la capitale alsacienne ? Tout laisse à le penser ...

Acronyme de « « Smiert chpionam ! », « Mort aux espions ! », cette branche du KGB deviendra l’ennemi intime de Bond avant d’être remplacée par l’appellation Spectre, qui eut le mérite d’éviter plus de batailles diplomatiques avec l’ex-URSS. On est alors en pleine guerre froide, faut-il le rappeler.

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Si l’on plonge ainsi dans les notes de Ian Fleming, on apprend que James Bond est en Alsace dès 1946 où il gère et surveille des opérations de contrebandes entre Strasbourg et l’Allemagne, entre Est et Ouest. Sorti de la Marine, il travaille à l’époque pour le « Secret Service » où il fait ses premières armes, « une routine », bien avant la licence « 00 » et son permis de tuer.

Dans la version écrite d’« Au service secret de sa majesté », le 27 décembre 1961, il loge ainsi à l’Hôtel Maison Rouge et le lendemain, les hommes de Marc-Ange Draco, chef de l'Union corse, l’emmènent vers un château situé, lui « non loin de Strasbourg », mais plus vraisemblablement en Suisse. D’autres missions passent encore par Strasbourg. L’Alsace est aussi mentionné dans les versions cinématographiques de James Bond, ainsi dans « Jamais plus jamais ». Là, Sean Connery ne séduit-il pas son invitée avec, en plus de son charme, une terrine de foie gras …. « de Strasbourg », allusion à la ville dans laquelle fut inventé ce délice dans les années 1870.

Qui se souvient aussi qu’une scène d’un James Bond des années 80, "A view to a kill" avec Roger Moore  nous semble-t-il, fut tournée à la Petite France ?

Tout cela en attendant un nouveau tournage qui partirait, pourquoi pas du Château du Haut-Koenigsbourg, une course poursuite sur la Route des Vins d’Alsace, un déjeuner à Strasbourg ou une soirée dans l’inoubliable casino de nos voisins de Baden-Baden. On est transfrontalier ou on ne l’est pas ?

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Voilà de quoi vous inviter à découvrir ou à redécouvrir, en les lisant, l’ensemble des romans du père de James Bond.  James Bond aime donc l’Alsace, l’Alsace peut aimer James Bond et si l’on en croit les files d’attentes dans les cinémas alsaciens, cette mission là est déjà accomplie.

Sources :
- les œuvres complètes de Ian Fleming
- Ian Fleming's James Bond: Annotations and Chronologies for Ian Fleming's Bond Stories par John Griswold


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