"En 2009, la croissance se raffermirait en France, portant le taux de croissance annuel dans la fourchette de 1 à 1,5%." Ou encore: " Le scénario économique (...) retient une hypothèse de croissance de 2,5% par an à partir de 2010." Des chiffres à vous faire tourner la tête ! Ces crânes d'oeuf anticipent même, entre 2010 et 2012, "une activité supérieure à son potentiel". Avouez que ça change des prédictions de ces pisse-froid des instituts de conjoncture privés.Optimiste, le ministère du Budget? Plutôt deux fois qu'une. Grâce à la surchauffe économique attendue, les rentrées fiscales promettent d'être florissantes: entre 2008 et 2009, leur "évolution spontanée" atteindrait 50 milliards d'euros. Bigre!
Mieux encore, "le retour au plein emploi en 2012 devrait largement contenir l'évolution des dépenses de l'assurance-chômage".
Croissance, plein-emploi, caisses publiques débordantes... Qui parle de crise?
Fini de rire. Ces mirifiques prévisions sont celles qu'avançaient Lagarde et Woerth, il y a encore un mois et demi, en présentant le projet de loi des finances publiques (2009-2012). Les animateurs du site de la Direction du budget - le bien nommé "Forum de la performance"- ne l'avaient toujours pas modifié, le 2 décembre. Sur les conseils de la cellule de soutien psychologique du ministère?
