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Sarkozy, le Tibet et notre éthique

Publié le 07 décembre 2008 par Juan
Sarkozy, le Tibet et notre éthiqueNicolas Sarkozy a enfin rencontré le Dalaï-Lama, samedi 6 décembre. A-t-il appelé à l'autonomie du Tibet pour autant ? Non, il est resté prudent. L'entretien n'a duré qu'une trentaine de minutes.
"Ça s'est très bien passémenaces chinoises" a-t-il commenté. Ébranlé par les de boycott des produits français, Nicolas Sarkozy a voulu minimiser les divergences.
"En tant que président du Conseil de l'Europe, je porte des valeurs, des convictions. C'était mon devoir de le faire, je le fais bien volontiers", a-t-il aussi affirmé. "Il faut voir ces choses tranquillement, sereinement. Le monde a besoin d'une Chine ouverte qui participe à la gouvernance mondiale. La Chine a besoin d'une Europe puissante (...) nous avons le devoir de travailler ensemble" (source)
Le président français a-t-il cherché une forme d'absolution auprès du leader tibétain ?
"Le dalaï lama m'a indiqué combien il avait soutenu mon voyage à Pékin pour les Jeux olympiques et combien lui-même avait souhaité que les Jeux olympiques soient un succès pour les autorités chinoises" (source)
Voici donc un président qui a avalé sa cravate éthique l'été dernier. Quand le Dalaï-Lama est venu quinze jours en France, il a envoyé, après moultes hésitations, son épouse de mannequin lui serrer la pince à une inauguration religieuse (??) 48 heures avant son départ.
L'agence Chine Nouvelle, dimanche, a critiqué à nouveau cette visite
Il s'est lui empressé d'emmener son fils Louis à Pekin pour assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, alors que la quasi-totalité de ses collègues européens avaient choisi de se faire porter pâle. Le président français espérait s'attirer le soutien de la Chine sur divers sujets, notamment la crise au Darfour ou l'Iran.
"Si l'organisation des JO était un sport, je suis sûr que vous seriez d'accord avec moi pour qu'on attribue à la Chine la médaille d'or". Nicolas Sarkozy, 6 août.
Il espérait aussi "faire du chiffre", c'est-à-dire vendre quelques centrales ou gros projets industriels au Géant du Soleil Levant. En août dernier, on avait ainsi appris qu'EDF avait signé un accord "l'autorisant à investir et à gérer deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération dans la province de Guangdong, dans le sud de la Chine."
Et voici que tout s'effondre.
Nous aurons eu la honte sans le commerce... 
Merci, monsieur le président.
Lire aussi:
  • L'autre côté des JO (Sarkofrance)
  • Bush double Sarkozy sur les droits de l'Homme en Chine (Sarkofrance)
  • 66ème semaine de Sarkofrance: le fantôme chinois du Président
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