PoP ?
Nouveau départ d'une des plus belles franchises du jeux vidéo ; ce prince a presque rien à voir avec celui du sable des temps ou même avec le tout premier ; enfin presque, car l'action se passe vaguement dans le même coin. Donc fini les retours dans le temps, place à un prince encore plus agile et à une aventure en duo avec Erika, une magicienne.
Environnement et graphisme
Sans concession, le parti-pris du cell-shading est magnifique. Loin de ce qu'on peut trouver sur un Dragon Ball Z ou un Naruto, ici le procédé est manié avec des mains expertes, on dirait vraiment un rêve. L'image qu'on peut avoir des milles et une nuit est ainsi mise en valeur ce qui arrive à plonger le joueur dans un monde beau, qui se veut plus onirique que réaliste. Bref, PoP est beau !
Les environnements, par contre, ne sont pas si variés que ça, si Lara aime les niveaux larges, le prince lui adore les niveaux verticaux... En effet, c'est à base de tour, de passerelle, de pouvoirs volants, bref c'est un jeu vertical. L'environnement est un acteur clé du gameplay, on va voir ça de plus près.
Le gameplay et Erika
On a trois grosses phases de jeu :
- L' exploration du monde corrompu : chaque niveau est rongé par la "corruption" (sorte de masse noire agressive). Il va falloir parcourir le niveau jusqu'à trouvé des "terres fertiles" où en général un boss vous attends.
- Le combat : soit contre les boss, soit contre des ennemis "génériques". Au début c'est plutôt facile, on tape un peu sur tout et ça marche bien. Puis au fur et mesure les ennemis (et les boss) deviennent de plus en plus fort. Un intéressant système de phases rajoute un peu de piquant. Les combos sont magnifiques, une fois qu'on sait les faire
- La recherche des sphères de lumières : Une fois le monde guéri (on a trouvé la terre fertile, on a battu le boss et on a guéris la corruption), on se retrouve dans un monde tout beau, et maintenant il va falloir le parcourir pour trouver les sphères qui permettront à Erika d'acquérir de nouveau pouvoirs.
Erika est la pièce maitresse du prince. Au début elle n'a qu'un pouvoir, sauver le prince ! Mais au fur et a mesure qu'elle récupère des sphères, elle obtient plus de pouvoir ; pouvoir qui lui permette d'accéder à de nouveaux endroits.
Erika est donc une magicienne qui vous permets de parcourir les niveaux mais pas seulement. Elle est aussi votre atout magie lors des combats avec des superbes combos (on trouve d'ailleurs une belle liste ingame).
Plaisir de jeu et conclusion
PoP a peut-être un défaut : la répétition des tâches. Oui comme dans Assassin's Creed ou un Lara Croft , on se retrouve à "refaire" des actions qu'on avait déjà faites mais la possibilité de parcourir les niveaux dans l'ordre qu'on veut corrige un peu cette impression.
La vie "infinie" est assez pratique, c'est le genre de détails qui m'énerve dans certains jeux, recommencer mille fois un passage parce qu'on rate un tout petit saut. Attention, Erika vous empêche de mourir certes, mais ce n'est jamais gratuit. Si on meurt dans une suite d'action on renaitra toujours à la dernière partie stable, si c'est lors d'un combat, l'ennemie récupèrera beaucoup de vie. Ce choix de gameplay est assez audacieux, elle permet au petit gamer d'apprécier le jeu et au hardcore gamer d'éviter Erika comme la peste (un trophée est d'ailleurs présent pour eux).
Je n'ai pas encore fini le jeu (j'en suis à plus d'une dizaine d'heure de jeu et je pense qu'il me reste 3/4h encore). L'histoire est classique mais belle, le gameplay peut être répétitif mais garde assez de souplesse pour qu'on ne s'ennuie pas. Le monde et l'ambiance par contre sont extraordinaires, un vrai moment de plaisir...
Un jeu à prendre si vous aimez un peu la poésie et l'action mais si vous recherchez un défi de gamer passez votre chemin. Personnellement, j'ai accroché à PoP et je vous le conseille chaudement !