Un lundi en Sarkomonarchie

Nulle embrouille en Sarkofrance. Le parti présidentiel n'a besoin d'aucune primaire, aucun débat, aucun échange pour renouveler sa direction. Patrick Devedjian a été nommé vendredi au gouvernement, avec la lourde tâche d'être le "ministre de la relance", celui qui veillera à la bonne application du plan gouvernemental de 26 milliards d'euros annoncé jeudi. Voici Xavier Bertrand, ministre du travail, surnommé "le Chouchou" par un récent ouvrage, qui lui succède au pied levé.
On murmure que Brice Hortefeux reprendra la gestion des investitures pour les prochaines élections. L'équipe est au complet, désigné par le Monarche. Xavier Bertrand va donc cumuler ses fonctions ministérielles, de vice-président de la communauté d'aglomération de Saint-Quentin, de conseiller municipal de Saint-Quentin et de ministre du travail avec celles de secrétaire général de l'UMP par intérim, jusqu'au 24 janvier prochain. A cette date, le ministre quitterait le gouvernement, signal d'un remaniement tant attendu...

"Chargé du délicat dossier de l'Immigration, tâche dont il s'acquitte avec zèle, Hortefeux cultive son image de fidèle lieutenant irréprochable. Au point qu'on l'annonce place Beauvau, à l'Intérieur, en lieu et place de Michèle Alliot-Marie quelque peu empêtrée ces dernières semaines dans le dossier des saboteurs de la SNCF. A défaut d'Intérieur, Brice Hortefeux pourrait se voir dessiner un maroquin sur mesure englobant le Travail, délaissé par Xavier Bertrand, et plus largement les Affaires sociales. D'autres encore le voient carrément succéder à François Fillon à Matignon. Quand? C'est la vraie question..." (source JDD)

La Cour du Monarque souffre tout de même de quelques soubresauts. Certains courtisan(e)s sont venus ces dernières heures à la rescousse de l'une d'entre eux, mal aimée du Monarque après une série de gaffes et crispations: Rachida Dati. Dimanche 7 décembre sur Europe 1, Jean-Pierre Raffarin a exiger d'«arrêter la chasse à Rachida». «C’est une fille exceptionnelle (…) on l’a envoyée au feu pour mener des réformes très importantes. Je trouve très injuste qu’on attaque l’ensemble de ses prises de position (…) on s’attaque plus à sa personne qu’à sa politique».  Ce lundi, Christine Lagarde s'est joint à l'effort de sauvetage:

«Rachida Dati n'a jamais dit “il faut mettre les jeunes à 12 ans en prison” » a lancé hier Christine Lagarde, bien décidée à soutenir le soldat Dati. Et de regretter cette «espèce de cirque fait autour des propos de Rachida»

Autre remous, Rama Yade a refusé ce dimanche d'être candidate de l'UMP aux prochaines élections européennes, aux côté de Michel Barnier en juin prochain. Il paraît que les stratèges de l'Elysée n'avaient pas imaginé une telle position.

"Je suis très honorée de cette proposition, mais je suis davantage motivée par un mandat national (...). Le veux aller où je suis utile. Je ne veux pas être là juste pour occuper une fonction... "

Nicolas Sarkozy travaillait lui sur des sujets plus sérieux: en visite au Royaume Uni, il a rencontré Gordon Brown pour discuter de la crise économique; Son objectif est de faire plier Angela Merkel, la chancellière allemande refusant de lancer un nouveau plan de soutien à l'économie de même ampleur que ses voisins français (26 milliards d'euros) et britannique (23 milliards d'euros).Le Monarque a répété que le monde vivait vraiment une crise sans précédent.
D'ailleurs, pour Noël, il emmène son épouse passer les fêtes de fin d'année au bord des plages paradisiaques de la région de Rio de Janeiro.Comme souvent, le président joint l'utile à l'agréable: il profite d'un voyage officiel, les 22 et 23 décembre prochain au Brésil, pour rester un peu plus longtemps, avec avions et gardes du corps.
Une dernière chose, la popularité sondagière du Président repart ... à la baisse. Un nouveau sondage, IPSOS à paraître jeudi dans l'hebdomadaire "Le Point", révèle que Nicolas Sarkozy perd trois points en décembre, avec 46% des Français qui portent un jugement favorable sur son action.&alt;=rss