Tablas de Daimel, décembre 2007
La neige s’approche ce soir, lente et nonchalante, patte blanche sur le tissu noir et grave du cœur.
La peau entièrement offerte aux canines aiguisées de l’hiver.
Les mots qui givrent à sa lèvre. Une muraille de silence.
Je trébuche sur sa langue morte.
Je n’ai même pas la chaleur du souvenir pour m’abriter : le passé est invisible pour celui qui tombe.
Ciel nu, surexposé au vent. Les étoiles fanées feront des bouquets pour décorer sa cuisine.
(Merci à Gainsbourg pour le titre, of course)