Vous connaissez le Wikiscanner ? Cet outil, développé non pas par Wikipédia mais par Virgil Griffith, un hacker américain, permet, en interrogeant une base de données, de savoir qui est à l’origine de modifications sur les articles. La volonté de Virgil Griffith : « créer de petits désastres dans les relations publiques parmi les entreprises et les organisations [qu'il] n’aime pas ». Résultat depuis août 2007 : le WikiScanner a permis de révéler que certaines des modifications apportées à Wikipédia proviennent d’ordinateurs appartenant à la CIA, au Democratic Congressional Campaign Committee, ou notamment au Vatican. L’Église de scientologie possède des ordinateurs qui ont servi à effacer la partie « critique » de l’article de Wikipédia en anglais. Le Parti républicain américain est aussi intervenu aussi dans ces modifications polémiques. En effet, on attribue à un de ses membres la modification du terme « armée d’occupation » (désignant les troupes en Irak) par le terme « armée de libération ».
En France, les chargés de comm’ se sont lancés dans la réécriture d’article Wikipédia et les révélations se sont aussi multipliés. Aujourd’hui Benjamin Ferran et Guillaume Evin, journalistes pour Lexpansion.com, ont fait un petit tableau intéressant pour découvrir l’avant-après le passage des entreprises.
TF1 n’est pas la seule ! Le Wikiscanner a permis de mettre à jour les petites manipulations politiques.
“Cet été, un internaute est intervenu depuis l’Assemblée sur la fiche Wikipedia de Bruno Le Maire, l’ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin, pour y ajouter des références à Imad Lahoud et l’affaire Clearstream. Un autre familier de Palais Bourbon a tenté de lancer une rumeur sur une liaison entre Rachida Dati et François Pinault, sur l’article de ce dernier.”
Et il y a d’autres petites réécritures : l’article consacré à Brice Hortefeux ne mentionne plus l’appartenance supposée du ministre au Groupe union défense (GUD), un mouvement étudiant d’extrême droite.
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