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A l'école d'Obama : Etre Le Gardien De Son Frère

Publié le 11 décembre 2008 par Sogbeb

Je-Dis de Gbeton --- Volume II --- Numéro 23 --- 11 décembre 2008

© photo : ara.footblog.fr

CE QUE JE DIS

Dans un monde de plus en plus individualiste, l'esprit de solidarité et l'altruisme conduisent à abandonner nos amis et nos semblables dans le dénuement total. Or il est important de comprendre, que plus l'on est de fous, plus l'on rit. C'est pourquoi je voudrais répéter avec Obama : « Soyons le gardien de notre frère, soyons le gardien de notre soeur ».

Assiste ton frère, qu'il soit oppresseur ou opprimé. -- Mahomet

Si tu es le gardien de ton frère, au moins ne sois pas son bourreau -- Marlon Brando 

POURQUOI JE LE DIS

En pleine campagne électorale Barack Obama dit un jour : «C’est cette croyance fondamentale - Je suis le gardien de mon frère, je suis le gardien de ma soeur - qui permet à ce pays de fonctionner. C’est ce qui nous permet de poursuivre nos rêves individuels, et cependant de nous réunir dans le cadre d’une unique famille américaine. "E pluribus unum." De plusieurs, un.» Ce genre de discours n'est pas courant en politique, c’est nouveau, c’est rafraîchissant et forcément cela rassemble. Par cela Obama nous donne encore une leçon fondamentale pour plusieurs raisons.

  1. Etre le gardien de son frère pour mieux grandir ensemble

En faisant référence au mythe de Caïn et Abel, il trouve le fondement de ce qui est encore aujourd’hui la devise des Etats-Unis (E pluribus unum). « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis. » disait déjà Antoine de Saint-Exupéry. La fraternité paraît ici d’autant moins être un vain mot que selon Michel Bouthot : « L'intelligence est insipide sans altruisme. » Quelle que soit la condition de notre frère et ses sentiments vis-à-vis de nous, nous devons lui porter assistance : « Assiste ton frère, qu'il soit oppresseur ou opprimé », nous conseille le Prophète Mahomet. Assister son frère n'est pas extraordinaire. C'est assister son ennemi, son oppresseur, qui nous rend différents du commun des mortels. « Aimez vos ennemis », a enseigné Jesus-Christ.

La nécessité de se développer ensemble avec ses proches permet d'éviter les heurts et incompréhensions inutiles qui retardent l'atteinte des objectifs individuels. A ce titre, j'avais dit et défendu «qu'il faut autant que possible obliger tout le monde». (lire)

Si mon frère est fautif, je peux le corriger, le châtier mais jamais l'abandonner. Comme le rappelle Claude Frisoni « Tous les hommes sont égaux, il faut quand même battre le frère quand il est faux. » De toutes les façons, « Qui aime bien châtie bien ». 

  1. Etre le gardien de son frère pour mieux se garder soi-même

Martin Niemöller
est  pasteur protestant, arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen puis transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945, où il écrivit ces lignes bien connues : « Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.« Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.« Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.« Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »
Cette histoire rappelle s'il en est besoin que, malgré notre égoïsme et notre individualisme,  nous devons veiller aux intérêts de notre frère, de notre prochain. Dans un monde devenu "village planétaire" où nos sorts sont intimement liés les uns aux autres, je me dois de m'occuper de ce qui arrive à mon voisin, dêtre son gardien ne serait-ce que pour ma propre sécurité, ne serait-ce que pour mieux me préserver. Car si la maison du voisin brûle et que je ne fais rien, c'est ma demeure qui va rapidement se réduire en cendres. Je comprends alors davantage pourquoi, le professeur Wane m'a récemment affirmé : « Un homme censé ne fait rien sans penser aux autres ». 
A défaut d'aider leur prochain, certains vont même jusqu'à vouloir du mal à l'autre, parfois sans raison fondamentale, dans une sorte de violence gratuite. Ce faisant, ils ignorent délibérément l'avertissement de l'acteur américain Marlon Brando : « Si tu es le gardien de ton frère, au moins ne sois pas son bourreau. »

ALORS, vas-tu continuer à faire cavalier seul dans ta course vers le sommet ? Vas-tu continuer à enfoncer tous ces démunis de la rue dans les profondeurs de la pauvreté en te contentant de leur donner de l'aumône de poisson au lieu de leur apprendre à pêcher du poisson ? Refuseras-tu encore de jeter un regard aimant à ton frère pour l'encourager ou le sauver du pire ?

EN DEFINITIVE, ce que l’on attend de nous, ce n’est ni plus ni moins ce que toutes les grandes religions du monde exigent —que nous nous conduisions envers les autres comme nous aimerions qu’ils se conduisent envers nous. Soyons le gardien de notre frère, nous disent les Ecritures. Soyons le gardien de notre soeur. Trouvons ensemble cet enjeu commun qui nous soude les uns aux autres.

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A jeudi prochain, si Dieu le veut

Gbèton.

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