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Même manipulation pour un même déni démocratique

Publié le 11 décembre 2008 par Enzodaviolo

C’est fou ce que le libéralisme porte en lui le contraire de ce qu’il vante.  On nous explique qu’il ne faut pas contraindre la liberté de chacun, que la libre expression doit être préservée à travers la libre capacité à entreprendre, mais dès lors que les intérêts idéologiques des capitalistes libéraux va à l’encontre de leur vision européenne de l’avenir, les soit-disant valeurs du libéralisme ne sont plus qu’un feu de paille.

Nous l’avons très clairement constaté en France en matière démocratique dès le 04 février 2008 à Versailles lors d’une réunion du Congrès où ce que le peuple à choisi dans l'urne le 29 mai 2005 en rejetant le choix d'une Europe que les décideurs voyaient libérale et que la masse inculte des citoyens imaginait différemment , et qui représentait la somme des libertés de choix de chacun, il s'en est vu privé par un vote de ses représentants politiques.

  C’est également ce que le peuple irlandais avait constaté en 2002 lorsqu’il avait rejeté le projet de traité de Nice dont la validation devait se faire dans les urnes telle que le prévoit la constitution irlandaise, et que l’insistance politico-médiatique avait réussi à faire passer avec les forceps quelques mois plus tard à grands coups d’illusion démocratique et de menace de l’avenir du pays en cas de nouveau rejet.

Comme le libéral ne change pas une méthode qui gagne, qu’à nouveau ces maudits irlandais ont rejeté le mini-traité Sarkozyste copie conforme du projet de Traité Constitutionnel recalé en 2005, les libéraux, grands démocrates devant l’éternel, ont déjà prévu un passage aux urnes pour le même sujet et un forcing continu pour permettre de constater dans les urnes la réponse que Bruxelles et toute l’intelligentsia européenne attends pour poursuivre l’extension du libre marché sur le vieux continent au détriment des solidarités humaines, de la recherche d’une vie meilleure pour le plus grand nombre.

Quelle claque démocratique et définitive ce serait que le peuple irlandais, certainement l’un des plus touchés en Europe par le leurre du capitalisme libéral depuis la crise des subprimes, confirme son choix à la face de l’Europe, là où tous les autres pays ont privé leur peuple d’un choix en conscience, alors même qu’il lui avait rarement été donné de faire un choix souverain grâce à une véritable action démocratique, celle primordiale du passage par les urnes.

Evidemment, cette violence anti-démocratique, liée à la privation du droit de vote ou à sa manipulation, se traduit dans beaucoup d’autres domaines par les chantres du libéralisme, mais le premier d’entre eux, celui pour lequel de nombreux peuples se sont battus et se battent encore, le droit de vote, est le plus symptomatique.

Dans le vote irlandais se jouera non seulement une partie de notre avenir, mais aussi une grande partie du combat de gauche, celui qui a rejeté l’Europe libérale et non pas celui qui siège au Parti Socialiste Européen tel le Parti (socialiste) français, tous complices de ce déni démocratique organisé.


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