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La fabrication de la plume "cémentée", pour la promotion du "Petit Journal"

Par Bernard Vassor

Par Bernard VASSOR

Fabrication de"La plume cémentée du Petit Journal" ........ Cette dernière innovation, due à M. Alexandre, célèbre pour la perfection donnée aux plumes de la marque de fabrique de Saint-Pierre, de Humbolt et de Rossini. Mettant à profit ses expériences passées, il a, à la demande du Petit Journal au 61 rue Lafayette, (voulant assurer sa promotion internationale), Alexandre, réussit grâce à la combinaison de ses inventions passées, la perfection de son chef d'oeuvre réalisé dans une usine de Birmingham. La cémentation est une sorte de stratification faisant agir sous l'action d'une chaleur intense des matières particulières, charbon, sels ou autres, sur une surface métallique, en y ajoutant de la cendre ou de la suie, en faisant également agir divers éléments chimiques. L'usine est le plus vaste édifice de Birmingham, dirigée par Alexandre, elle est la plus visitée de la région. Elle emploie 600 ouvriers et 2 000 ouvrières. Elle utilise deux tonnes et demie d'acier par semaine, fournissant tous les marchés du monde avec une production hebdomadaire de deux cent quatre vingts millions de plumes. Sous un immense hangar, on trouve d'immense plaques d'acier fondu provenant de fer venu de Suède. Ces plaques sont découpées en bandes et placées dans des caisses en acier fondu qui seront placées dans un moufle, sorte de grand fourneau, pour y être chauffées à blanc. Les bandes, une fois refroidies sont découpées et introduites dans des barils tournants, le frottement les débarassent des scories produite par le chauffage, puis ces bandes sont passées au laminoir. Les bandes sorties de là présentent toute la souplesse voulue, sont livrées à de jeunes filles procèdent au découpage à l'aide de presses à la main qui les découpent en plumes grossièrement dessinées. Une ouvrière doit produire  28 000 plumes par jour. Puis ces plumes passent dans un nouvel atelier pour être percées et amincies. Après avoir fait subir une nouvelle chauffe, d'autres ouvrières impriment la marque de fabrique les ornements, et un poinçon. Jusque là, la plume est restée plate, on lui imprime une courbure par un mouvemnt de balancier. Pour le trempage, on rechauffe les plumes à blanc, puis, elles sont jetées dans un bain d'huile. La cémentation se faisait ensuite par un procédé secret. Après un nouveau passage dans un tambour, pour supprimer toutes les rugosités. La dernière opération consistait après le polissage à produire la fente à l'aide d'un autre balancier. Opération de polissage ....... Les ouvrières gagnaient en 1868, selon le directeur de l'usine, 8 francs 35 par semaine pour les plus jeunes, et 15 à 18 francs pour les hommes.  

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