Après le '(emmené par le constructeur et les banques qui portent des encours de crédits sur le géant de l'automobile)temps mort ' d'hier sur les places européennes, l'impulsion attendue est venue très vite dès la fin de séance à Wall Street avec le blocage par le Congrès du vote du plan de sauvetage de l'industrie automobile alors que la Chambre des Représentants l'avait voté au préalable.
L'éventualité d'un dépôt de bilan de General Motors (GM) a même été évoqué publiquement parmi les différences solutions. Dans la nuit, le Nikkei à Tokyo a perdu - 5,56 % suite à la baisse du Dow Jones
Le décrochage du CAC 40 a été violent dès l'ouverture avant de se reprendre un peu sur des statistiques américaines un peu meilleure qu'anticipée même si sur ces éléments ne changent rien au tableau d'ensemble.
Les ventes au détail pour novembre n'ont reflué que de - 1,8 % contre - 2 % anticipé et - 2,9 % en octobre mais le rythme annuel est toujours en mode 'chute libre'.
Le sentiment du consommateur calculé par l'Université du Michigan ressort en progression en donnée préliminaire pour décembre à 59,1 contre 55 anticipé et après 55,3 le mois dernier. Concernant les prix à la production, ceux-ci ont continué leur chute en novembre en baisse de - 2,2 % sur un mois. Le hausse annuelle est désormais tout juste positive. En revanche l'indice 'core', hors énergie et alimentation", progresse encore de + 0,1 % sur un mois et de plus de 4 % sur un an.
L'aiguillon principal de la remontée reste cependant toujours attaché à GM, BUSH ayant changé son 'fusil d'épaule' devant le refus des sénateurs et propose de prendre les fonds sur le reliquat non utilisé du plan Paulson alors qu'il arguait précédemment que ceux-ci devaient être exclusivement destinés aux banques. Le Dow Jones prend + 0,75 % à 8 629,68 points.
Bref la semaine aura commencé avec un bond très vif sur l'anticipation que le plan avait trouvé une issue et se termine avec en fait un 'demi-plan' approuvé et sa cohorte de rumeurs créant une grande incertitude à la fois pour les banques et pour l'économie mais aussi pour les USA globalement. Le score hebdomadaire reste toutefois très positif à + 7,55 % pour l'indice parisien.
→ Debriefing graphique 'express' du graphe d'hier :
Nul n'était dans le secret des dieux ni dans la tête des sénateurs qui ont fait capoter le vote. Mais nous détenions l'information qu'à partir des points signalés en rectangle vert ou rouge hier, une cassure ultérieure ouvrait vers l'objectif d'un des 2 gaps en jaune ou en blanc avec une probabilité de réalisation élevée. Les cours sont allés avec un décrochage dès l'ouverture s'encastrer directement dans l'objectif pour y reprendre leurs marques durant 4 heures.(nous verrons ultérieurement que ce n'est pas le cas sur tous les supports d'investissement) ils représentent des zones d'intense stress ou d'émotions. Acte 1 : le marché se réveille lundi avec un plan dont l'approbation est extrêmement probable (il n'y aurait plus que quelques détails et les paraphes à apposer sur la loi) Le monde entier est au courant. Les opérateurs "balancent" leurs ordres pratiquement dans un seul sens et font jaillir les cours. L'oeil fixé sur ce type d'écran, le cours et ce trou lui disent mentalement 'attention, il y a une forte probabilité' que je revienne faire un tour par là tôt ou tard', une probabilité qui s'accroît encore à partir de certaines zones franchies (même s'il existe différents types de gap que nous verrons un à un et qu'ils peuvent avoir différentes fonctions comme déjà vu)
La séance du jour ouvre un nouveau gap (encadré en gris) qui se colle à la résistance précédente. Le travail est à refaire.
Pour un point de vue plus large du cas ou du symbole 'GM' :
→ Signification en language non technique ?
Vous trouverez différents articles dans la rubrique 'se former' sur les gap. Particulièrement efficaces sur le CAC
Acte 2 : Aujourd'hui, c'est l'inverse dans l'autre sens. Le seul but est de rattraper l'info et de ne pas être à contre-sens de la place qui dirige (Wall Street) avec la peur de se faire coincer. Panique et re-panique.
En résulte ces zones où la masse des ordres et la rapidité du mouvement ne permet pas la moindre transaction entre un acheteur et un vendeur. Ce sont des brèches psychologiques qui s'ouvrent en quelque sorte et que le Monsieur le marché va avoir à combler. Nous sommes toujours dans cette recherche de support décrite il y a plusieurs semaine en arrière depuis l'objectif des 3000/2800 touchés. C'est une tentative de reconstruction psychologique lente et difficile qui vient se ré-appuyer sur ses points de faiblesse et où d'autres 'traumatismes' plus ou moins prononcés s'ouvrent.
Rappel : dans le cadre de la psychologie plus individuelle, cette fois, c'est à dire opérateur par opérateur, avoir un gap sous les cours ne permet pas de lâcher franchement ses positions à la hausse.
automobile américaine se meurt. Et avec elle tout un pan du capitalisme, celui du fordisme, du marché de masse, des classes moyennes. Cette fin d'un monde, qui concerne aussi les Etats, autres dinosaures menacés, ouvre la porte aux nouveautés du XXIe siècle."