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Dans ma Xbox 360 : Mirror’s Edge

Publié le 13 décembre 2008 par Onigiri

Les enfants, je ne suis pas content. Pas content parce que je vous avais dit qu’il fallait courir dévaliser les magasins pour acheter Mirror’s Edge qu’il est un jeu très bien. Et les ventes de Mirror’s Edge, sans être catastrophiques, sont très loin de ce qu’un “bon jeu” mérite. Alors, je sais que ce blog n’a pas non plus l’audience d’une référence en la matière (et ce serait pourtant mérité, en toute modestie, haha). Mais je vais quand même vous expliquer un peu plus en détail pourquoi Mirror’s Edge est juste l’un des jeux majeurs de cette fin d’année, et pourquoi vous DEVEZ vous ruer dessus absolument. Si si. Même s’il y a plein d’autres jeux à acheter à côté. D’ailleurs, il y a encore plein de critiques qui viennent après, je suis motivé, là.

Commençons par rappeler les bases de ce qu’est Mirror’s Edge. Vous incarnez Faith, une jeune fille qui vit en tant que “Messager”. Les messagers ont, comme leur nom l’indique, pour rôle de transporter des messages de manière clandestine, alors que les nouvelles lois de la ville dans laquelle ils évoluent imposent une surveillance de chaque citoyen et une censure stricte, ce qui permet de maintenir un certain ordre par la force des choses. Les personnes opposées à ce régime sont donc obligées de passer par des messagers afin d’éviter la censure. Ceux-ci se déplacent donc d’immeuble en immeuble à travers la ville, à l’abri des regards et de la police, qu’ils fuient en permanence.

Mais quelque chose va mal tourner, puisque Kate, la soeur de Faith qui travaille justement dans la police, va être accusée malgré elle du meurtre du candidat à la mairie. Les choses vont rapidement s’emballer pour Faith, qui va non seulement devoir aider sa soeur innocente, mais également tirer toute cette histoire au clair, ce qui l’amènera à de nombreuses révélations.

Raconté comme ça, le scénario de Mirror’s Edge semble classique, très classique. Et en réalité, il l’est, pas de chance. Mais force est de reconnaître qu’il est superbement raconté et que la mise en scène ne souffre d’aucun défaut, ce qui permet d’apprécier les retournements de situation les plus inattendus. Et même si les tentatives de coup de théâtre sont grillées avant même d’avoir le temps de se pointer, on arrive quand même à les apprécier en remarquant qu’ils sont bien amenés.

Mais la vraie claque de Mirror’s Edge ne vient pas de son scénario, mais surtout de son gameplay extrêmement novateur. S’il s’agit au premier abord d’un FPS classique, Mirror’s Edge se démarque de toute la concurrence sur un point essentiel : le joueur ne devra presque jamais engager le combat, mais plutôt le fuir. La première raison, c’est qu’il faut bien reconnaître que l’utilisation des rares armes du jeu est un véritable calvaire, et qu’il est souvent bien plus payant d’aller se planquer plutôt que de chercher l’affrontement armé. Ensuite, les développeurs ont réfléchi intelligemment à cette facette du gameplay, et les rencontres avec les adversaires se transforment bien vite un jeu du chat et de la souris totalement excitant, bien plus que s’il avait simplement fallu les éliminer.

Et c’est là qu’intervient le principal point du gameplay : les déplacements. Car c’est ça qui fait l’autre grande originalité de Mirror’s Edge, puisque tout est axé sur les sauts et les acrobaties que le joueur peut réaliser. Et force est de reconnaître que quand on a connu les Duke Nukem et autres Turok, dans lesquels réaliser une simple série de sauts entre plateformes pouvait vite relever du cauchemar, c’est juste grisant de se retrouver dans un jeu où l’on peut s’accrocher à presque tous les éléments du décor, courir sur les murs, passer par dessus toutes les rambardes et petits obstacles et réaliser des sauts d’une longueur hallucinante, le tout dans une fluidité de mouvement qui renforce encore ce sentiment de vitesse et d’agilité.

Malheureusement, Mirror’s Edge n’est pas exempt de points noirs, que ce soit dans son gameplay ou ailleurs. Outre le fait que le jeu soit très court, à savoir qu’il se finit en moins d’une dizaine d’heures, les développeurs ont tenté de rallonger sa durée de vie en lui donnant des allures de “die’n’retry”. À savoir que certains passages affreusement corsés vont succéder à d’autres phases plus calmes, et souvent nécessiter de s’y reprendre à plusieurs fois avant d’y arriver. Outre le côté frustrant de la démarche, on ne peut que regretter qu’ils n’aient pas préféré ajouter plus de phases de courses poursuites, bien plus grisantes et excitantes, plutôt que ces fusillades inégales et qui vont bloquer le joueur pendant un quart d’heure pour un passage de 40 secondes. L’autre gros défaut du jeu vient de ses graphismes. S’ils sont magnifiques et agréables dans l’absolu, on se rend vite compte qu’ils sont bien trop peu variés, et surtout trop… blancs ! Tous les bâtiments, tous les immeubles et tous les lieux que vous croiserez se pareront inlassablement d’un blanc/gris morne et terne, avec parfois quelques touches de couleurs allant du bleu au rouge en passant par le jaune, l’orange ou le vert. Mais ces passages colorés restent bien trop rares, et donnent souvent l’impression qu’on repasse toujours aux mêmes endroits.

Mais ces menus défauts passeraient presque inaperçu en regard de l’expérience unique qu’offre Mirror’s Edge. À aucun moment on ne s’ennuie (le jeu est assez court pour éviter cela, remarquez) et la plupart des phases de jeu provoqueront bien souvent une poussée d’adrénaline chez le joueur grisé (oui, c’est la troisième fois que j’utilise ce mot, mais c’est vraiment l’impression que le jeu dégage) par un tel enchaînement d’acrobaties et de course à 200 mètres du sol. Certains passages resteront dans les annales du jeu vidéo tant on prend du plaisir à les traverser. Enfin, et il serait bien dommage de l’oublier, Mirror’s Edge est porté par une bande-son juste sublime, qui colle en permanence à la scène à l’écran, et les morceaux seront aussi bien rythmés pendant les scènes d’action que détendus pendant les phases d’exploration. Un véritable bonheur pour les oreilles qui vient compléter un titre qui en veut et en démontre beaucoup.

En définitive, Mirror’s Edge est l’exemple typique du “jeu qui n’a pas rencontré son public”. Il regorge pourtant d’excellentes qualités, et passer à côté reviendrait tout simplement à se priver d’un des titres majeurs de cette année, voire de cette décennie, rien de plus, rien de moins. Et dans la mesure où Mirror’s Edge devait à la base être le pilier d’une trilogie, j’espère surtout que les faibles ventes du jeu ne démotiveront pas Electronic Arts de financer le développement des deux suites. Achetez, bordel de merde !


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