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Crise financière : rien ne va plus sur la «Planète riche» ! non plus que dans le commerce de la «fringue»…

Publié le 14 décembre 2008 par Kamizole

Iluxe-boutique-louis-vuitton-a-nyc.1229210306.jpgIl est des jours comme ça où deux infos sans liens apparents, sinon comme épiphénomènes d’une cause commune, se télescopent. Ici, c’est la même futilité qui les réunit !

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Pour le premier article du Monde, vous avez échappé au titre : «Pauvres riches !», oxymoron dont je me suis aperçue en cherchant un autre article de septembre 2005, que je l’avais déjà utilisé…

Les ventes et la rentabilité des marques de luxe reculeront en 2009 et 2010
LE MONDE | 12.12.08 ©
Crise financière : rien ne va plus sur la «Planète riche» ! non plus que dans le commerce de la «fringue»…

Quant au second, je ne pleurerais guère sur le sort des bobos contraintes de mettre un terme à leur «fièvre acheteuse»… Il est en ce moment des maux bien plus cruels qui atteignent la « France qui souffre »

La crise stoppe l’inflation de vêtements dans les placards féminins
LE MONDE | 11.12.08 ©
Crise financière : rien ne va plus sur la «Planète riche» ! non plus que dans le commerce de la «fringue»…

Or donc, le commerce du luxe baisse ses prix… au Japon. Prétendument pour suivre l’évolution des cours monétaires… selon LVMH : “Il n’y a pas de raison de ne pas en faire profiter le client ; c’est une politique de transparence à laquelle nous tenons.”

Transparence ? Mon œil !

S’il y a bien quelque chose qui n’obéit plus à aucune rationalité, c’est bien la fixation des prix, et tout particulièrement dans l’industrie du luxe… Elle n’est plus aucunement fonction du prix de revient mais s’appuie essentiellement sur «l’effet snob» : combien le client est-il prêt à mettre pour arborer les insignes de sa fortune ou… «faire comme»… d’où d’ailleurs toutes les contre-façons plus ou moins grossières !

Perso, les «marques», je n’en ai absolument rien à secouer, et pour tout dire, qu’elles fussent de luxe ou pas, j’aurais même plutôt tendance à les fuir, surtout si elles sont aussi visibles que le nez au milieu de la figure : pour rien au monde je ne voudrais me transformer en «femme-sandwich» !

Quant à la rentabilité en chute des multinationale du luxe, peu m’en chaut ! D’autant, qu’à l’exception de Vuitton qui continue à faire fabriquer ses produits en France par des artisans, toutes les autres marques ont délocalisé leur production : faire confectionner par des petites mains quasi en esclavage des choses qui leur reviennent 3 francs six sous mais revendues à prix d’or : voilà la vraie réalité «transparente» !

Jusqu’à présent leur extraordinaire rentabilité était due en grande partie au débouché des «nouveaux riches» des pays émergents… Las ! Ceux-ci sont également atteints par les retombées de la crise financière et leur clientèle riche obligée de mettre quelque frein à la ceinture… Jusqu’où et quand ? Seul l’avenir le dira .

Ici, les armoires, commodes et autres dressing des dames et demoiselles de la famille «bobo» regorgeraient de fringues, de sacs, chaussures et autres accessoires de mode, achetés à tout va ces dernières années…

Il est bien dommage qu’il n’y ait quelque chose qui ne se «démode» plus vite que la mode ! Sinon, elles auraient de quoi se fringuer pour plus de dix ans… à moins de savoir attendre, comme le faisait remarquer mon Ecossaise de mère, toujours habillée «bon chic, bon genre» … mais avec des vêtements achetés en solde, au début de l’année ou de l’été : la mode est un perpétuel recommencement, disait-elle…

Je n’en veux pour preuve que ce titre d’article survolé il y a peu : le grand retour du «hula hoop» qui fit fureur dans les cours d’école et les espaces verts du quartier des «Acacias» (à Orléans) où je passais une partie de mon enfance et de mon adolescence, et qui reviendrait en vogue…

Le grand retour du hula hoop qui fait les fesses dures et la taille fine
LE MONDE | 01.12.08 ©
Crise financière : rien ne va plus sur la «Planète riche» ! non plus que dans le commerce de la «fringue»…

Or donc, nous apprend l’article : «depuis dix ans, c’était l’inflation dans les placards des Françaises : en moyenne, selon l’Institut français de la mode (IFM), elles avaient augmenté leur garde-robe de 20 % au cours de cette période. Des pantalons, des vestes, des chemises, des manteaux, des gants…»

La plupart des réactions des lectrices du Monde me poussent à penser que je ne suis pas la seule à refuser de succomber à cette «fièvre acheteuse», plutôt réservée en ce qui me concerne, aux livres… encore que mes moyens limités de petite retraitée n’y aient mis un sérieux frein sous peine de voir mon compte bancaire dans le rouge trop vif ! mais les livres d’occasion ne sont pas faits pour les clébards…

J’ai plutôt tendance à fréquenter la Bourse aux Vêtements de Montmorency, au printemps et à l’automne où je fais toujours de bonnes affaires. Voire le rayon fringues de «l’Oder»… Sans suivre la mode. A 61 ans, je reste plutôt «jeans-chaussures de marche en montagne».

Il n’y a bien entendu que le linge de corps que j’achète neuf, mais j’essaie de bénéficier des promos de la vente par correspondance et je mesure d’ailleurs l’influence du «climat des affaires» aux taux de réduction et à leur apparition dans le temps… Depuis déjà pas mal d’années, elles étaient en avance, mais cette année, c’est du jamais vu !

Sinon, en plein marasme économique, à l’automne 1993… Je venais à peine de déchiffrer péniblement un article (du New York Times ?) qui soulignait que les commerçants avaient commencé à solder bien avant Thank Giving Day, signe indéniable de la mauvaise santé de l’économie américaine, que je vis le même phénomène se produire sur le Boul Mich, où je me promenais avec des copines après déjeuner le samedi en attendant la reprise des cours au Panthéon-Sorbonne où je préparais la 2ème année du Deug de droit, par correspondance au «Centre audiovisuel»…

Les commerçants nous interpellaient et je suis quasi certaine, qu’en marchandant, la remise eût été plus importante encore que celle des panonceaux qu’ils avaient sortis sur le trottoir !

L’époque offre beaucoup de ressemblances avec celle que nous vivons actuellement, le chômage de masse et l’inflation en moins.

Une bulle immobilière venait d’éclater. Certains biens se négociaient 30 % voire jusqu’à 50 % en dessous du prix affiché, et le «Comptoir des Entrepreneurs» faisait faillite… A Montmorency, un lotissement à moitié construit ne fut achevé que plusieurs années après.

J’ai vu dernièrement, en me promenant autour de Pinet, un lotissement en cours d’achèvement dont la plupart des maisons sont déjà habitées - leurs acquéreurs étant sans doute d’autant plus pressés de s’y installer que les “crédits-relais” coûtent plus chers aujourd’hui et qu’ils auront par la suite tout le temps pour faire crépir les murs extérieurs ou le faire eux-mêmes par souci d’économie - une ou deux maisons qui semblent vouées à un abandon prématuré… J’ai automatiquement pensé à ces acquéreurs défaillants parce qu’ils n’arrivent pas à vendre leur précédent logement.

Apprécier la conjoncture économique tient non seulement à la compréhension des chiffres et statistiques divers qu’il faut savoir interpréter intelligemment mais aussi à l’observation de ces petits faits…

J’en reviens à l’article du Monde qui relate les conclusions d’une étude menée par Evelyne Chaballier, directrice des études économiques et prospectives de l’IFM. Il semble bien qu’il y ait une véritable «addiction» de certaines femmes aux achats de fringue et à la mode !

Telles les plus jeunes, qui préfèrent sacrifier l’alimentaire plutôt que de renoncer à acheter des fringues… ou encore ces femmes qui, tout en s’adonnant à ces rites d’achats – compulsifs ? – ne s’en disent pas moins «agacées par la dégradation de la qualité des matières employées»… Eh ! oui… c’est ça la «merde chinoise» ! Et elles acceptent – esclaves volontaires ! – de claquer du fric pour ça ?

Evelyne Chaballier nous donne sans doute la clef de ce mystère : elle y voit “un antidote à la morosité”, voire une forme “d’égothérapie”… où cela ne va-t-il pas se nicher !

Pauvres nanas ! Je serais bien tentée, sans rien renier de mon féminisme, bien au contraire ! de penser comme Le Renard de la fable (Le renard et le buste) : «Belle tête, mais de cervelle, point» !


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