Magazine Politique

Sarah Palin et l'avenir du Parti Républicain

Publié le 14 décembre 2008 par Exprimeo
Sarah Palin est-elle la leader du Parti Républicain pour 2012 ? Quels sont les défis de ce parti pour se remettre dans la course performante à la présidentielle ? Il existe un clivage réel entre les Républicains et les Démocrates. Les Républicains attendent un leader fort. Leur principal critère est l'examen de la force morale de son tempérament. Pour les Démocrates, c'est la capacité de jugement qui compte. La sécurité nationale est la première priorité pour les Républicains tandis qu'elle est largement devancée par l'économie pour les Démocrates. Pour ces derniers, les questions sociales arrivent même devant la sécurité nationale. Au-delà de ces caractéristiques structurelles, ces deux électorats partagent au moins un point commun : l'électeur Américain ne vote pas quand il ne connaît pas le candidat. Ces données portaient en elles les scores des primaires 2008 dès l'instant que les candidats ne s'attaquaient pas à la modification de certains traits de leur image de marque. Giuliani rassurait sur la question de sécurité mais son tempérament apparaissait trop "libéral". Huckabee n'était pas assez connu. Mitt Romney, en dépit d'efforts considérables, en janvier 2008, n'était toujours pas connu par 40 % des Américains. Par conséquent, seul McCain réunissait les trois données majeures chez les Républicains : être connu, être doté d'un tempérament fort, rassurer en matière de sécurité. Il a donc tenu face à tous les vents contraires et attendu l'élimination des autres concurrents. Mais McCain a été lesté par deux handicaps considérables : - le bilan de GW Bush qui a impacté considérablement l'élection 2008, - son âge qui ne permettait pas de construire une campagne dynamique, voire même "fun", comme l'exigent désormais les médias. Le bilan Bush va impacter les deux prochaines années mais il ne jouera plus le même rôle en 2012 où il sera alors question du bilan de Barack Obama. Pour tirer les leçons de la présidentielle 2008, le nouveau leader du Parti Républicain doit probablement travailler dans quatre directions : - mener très tôt la conquête de notoriété fédérale, ce qui n'est pas une mince affaire. Sur ce point Sarah Palin est dotée d'une avance manifeste, - gagner la bataille de l'image de marque en établissant son autonomie par rapport aux " années Bush " qui ne sont pas prêtes d'être revalorisées, loin s'en faut, - s'appuyer sur une nouvelle génération de candidats républicains qui sont autant de relais efficaces dans chacun des Etats, - mais surtout, aller chasser sur les terres des démocrates en matière sociale. La nouvelle génération démocrate qui a gagné les élections 2006 et 2008 n'a pas hésité à aller sur les terres républicaines en matière d'économie, de rigueur de gestion et, plus encore, de sécurité intérieure comme internationale. Sur toutes ces questions, la composition du cabinet Obama montre un parti pris centriste qui révèle une continuité probable en corrigeant quelques excès de l'administration Bush dans ces domaines. Mais il n'y aura pas de rupture brutale. La reconquête du pouvoir par un candidat Républicain performant passe donc par deux défis qui doivent être conduits en même temps : - une personnalité charismatique connue, - un nouveau fonds conceptuel qui permette d'aller chercher des voix au centre dans la dernière ligne droite de l'élection fédérale. Les élections dites du mid term en 2010 seront un véritable "tour de chauffe". L'examen des positionnements des leaders les plus demandés permettra de déceler la capacité de l'un d'entre eux à avoir mené cette conversion.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Exprimeo 5182 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines