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Diversité : le nouveau leurre des chantres du libre marché

Publié le 15 décembre 2008 par Enzodaviolo

En cette période où ceux qui nous ont vanté les mérites du marché libre et non faussé depuis 30 ans, ceux qui nous ont assuré que la libre concurrence et le non interventionnisme d’Etat étaient les garants d’une société de plein emploi et de résorption de la misère, ceux-là se trouvent face au dilemme qui apparaît désormais aux yeux de l’opinion, celui de les présenter comme au mieux de piètres gestionnaires et prévisionnistes, au pire des menteurs, ce qu’ils sont.

Comment alors perpétuer l’illusion que les recettes qui ne fonctionnent pas depuis si longtemps, puissent désormais fonctionner en pleine crise de capitalisme ? Au pouvoir en cette période instable, comment continuer à se présenter comme détenant les solutions qui permettront d’améliorer le quotidien de chacun et le sort de la planète alors que l’on ne les détient pas, ou plutôt l'on ne souhaite pas les appliquer?

La solution est vieille comme le monde, il faut détourner l’attention de l’essentiel, faire prendre des vessies pour des lanternes. La décision est prise,  le concept de diversité sera alors médiatiquement surexposé.

Et ça tombe très bien, Obama vient d’être élu Président de l’économie la plus puissante, non pas sur ces idées, mais grâce à sa couleur de peau ! c’est évidemment le sens de ce que veulent nous faire croire les analystes libéraux en tout genre, ceux pour lesquels il est urgent de regagner en crédibilité, les mêmes qui vous expliquent aujourd’hui comment sortir d’une crise dans laquelle ils ont tous fait plonger l’économie réelle.

Or, la diversité n’est qu’un leurre de plus, une stratégie communicative bien rodée par ceux qui trouve toujours une parade de façade aux mensonges proférés sur l’économie réelle ! Sarkozy est-il ou serait-il différent s’il était noire ou jaune ? bien sûr que non.

La diversité est un double leurre.

Tout d’abord parce que le concept permet de masquer la réalité en trouvant une explication fallacieuse aux raisons des difficultés quotidiennes, en permettant de culpabiliser l’inconscient de chacun qui serait responsable de ne pas suffisamment accepter l’autre et d’empêcher de l’intégrer pour une simple couleur de peau. Cela paraît simpliste, mais cela fonctionne bien et en outre avec l’appui des entités défendant ces minorités.

Ensuite, parce que ce concept est à des années lumière des raisons qui font que la société française n’est pas la plus juste qui soit. Ceux qui nous explique que la société française n’intègre pas suffisamment les gens de couleur différente sont les mêmes qui omettent sciemment de nous indiquer que la plus forte des injustices est celle qui empêche la très grande majorité des enfants d’ouvrier ou d’employé d’accéder au fonctions que la bien pensance libérale souhaiterait voir attribuées au gens de couleur.

Il est tellement plus simple d’évacuer le concept de lutte des classes (concept qui fâche le libéral convaincu) pour lui substituer celui de diversité (concept qui flatte le libéral charitable).

Ne soyons donc pas dupe, installer un tel concept, cela permet de détourner l’opinion de la réalité des injustices flagrantes produites par une société qui intègre de moins en moins ses propres enfants, qui leur donne de moins en moins les moyens éducatif de le faire, et ce quelle que soit la couleur de peau.

La véritable injustice est dans l’incapacité de ceux qui détiennent le pouvoir, à le partager. La lutte des classes est un concept qui n’a jamais été aussi moderne tant la triste réalité se rappelle à son bon souvenir.


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