On espérait que le sort finirait par aller s'acharner ailleurs, mais malheureusement, celui-ci doit se trouver à son aise dans les clubs Français. Car malgré tous les efforts accomplis par les représentants du Top14 pour l'emporter face à leurs adversaires de la 4ème journée de HCup, les chances de qualifications restent toujours aussi modestes.
On est donc
partagé entre deux sentiments : celui d'avoir confirmation du
niveau très moyen de ce millésime 2008-2009 et celui que,
décidément, les clubs tricolores ne sont pas très aidés par le
corps arbitral.
Sur un plan général, les résultats ne sont pas "comptablement" négatifs, puisque quatre des septs équipes engagées ce week-end l'ont emporté. Mais, à dire vrai, deux d'entre elles jouaient "pour du beurre", ayant perdu toute chance de disputer les quarts. Castres, qu'on disait la tête ailleurs, a battu le Leinster (18-15) et Montauban est venu à bout de Sale (16-12). Cette victoire ne permettra pas au MTGXV d'espérer une qualification pour les quarts. Mais elle jouera peut-être un rôle dans celle de Clermont...
Deux autres victoires également ont apporté un peu de soleil dans la grisaille ambiante. Celle de Toulouse à Newport (26-13) et celle de Perpignan face à Leicester. Mais, car il y a un mais, la perte du point de bonus offensif pour les premier et celui du bonus défensif concédé par les seconds à leur adversaire du jour pourrait bien jouer un sale tour aux deux clubs. Avec ce fichu point récupéré par Leicester, Perpignan a vraisemblablement laissé filer son quart de final. Compte tenu des émoluments de son ouvreur Daniel Carter, cette perspective ne doit pas réjouir le président Goze.
Toulouse
reste le seul club à disposer de toutes ses chances. Mais il lui
faudra peut-être s'imposer à Bath pour valider son billet pour les
quarts (la faute au point de bonus oublié sur la pelouse de
Newport). Ce qui ne représentera pas une formalité, loin s'en
faut...
Au registre des très très grosses déceptions, celle de Clermont occupe une place de premier choix. Les jaunards ont fait ce qu'il fallait pour l'emporter. Mais c'était sans compter avec la redoutable efficacité des hommes du Munster. Ni sur la discutable décision de l'arbitre d'expulser définitivement Jamie Cudmore à plus d'une heure du terme de la rencontre. Et surtout de n'envoyer sur le banc Paul O'Connell que pour dix minutes alors que la différence de comportement entre les deux hommes (qui s'étaient échangés quelques vigoureux bourre-pifs...) ne sautait pas aux yeux.
A 14 contre 15 pendant une heure, les Clermontois ont fait mieux que se défendre. Ils ont craqué sur la fin, c'est dommage. Il est regrettable d'avoir, une fois de plus, le sentiment que l'arbitrage n'est pas le même pour toutes les équipes, et particulièrement lorsque celles-ci viennent du continent.
Cette
impression désagréable que pour le corps arbitrale
celto-britannique, un bon joueur Français est un joueur pénalisé
est décidément tenace. Et ce n'est pas la prestation de M.
Lewis lors que match Perpignan - Leicester qui viendra nuancer ce
sentiment. A cet égard, on relève
(grâce à la perspicacité d'un internaute habitué de ce blog) qu'un
éditorialiste Britannique de renom (S. Jones) s'est ouvertement
interrogé sur cette situation dans les colonnes du Times. C'est
dire combien la question n'est plus seulement l'apanage de quelques
supporters franchouillards au chauvinisme chevillé au
corps...
Dans le même domaine, on ne parlera pas de ce bon Monsieur Owens, qui a offert quelques exemples de son "savoir faire'" à l'occasion d'un Harlenquins - Stade Français pouvant être résumé comme le match des regrets pour les parisiens. Ces derniers rumineront sans doute longtemps le drop assassin de l'ouvreur Evans à la 84ème minutes a permis aux Anglais de les coiffer sur le poteau (19-17). Mais une fois de plus, le manque de réussite sur leurs temps fort a conduit les parisiens au résultat que l'on sait...On n'accablera pas tant l'arbitre que les occasions manquées.
Au final, la
H Cup commence à avoir davantage goût de fiel que de miel
pour les supporters Français. Mais après tout, c'est dans
l'adversité que se construisent les légendes...