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Gilles Artigues, un Européen en campagne !

Publié le 16 décembre 2008 par Lheretique

artigues.jpgAaaah ! Enfin un homme politique d'envergure présente un programme globalement complet avec des propositions concrètes pour l'Europe, en vue des prochaines élections européennes ! Pas trop tôt, étant donné que jusqu'ici, c'était plutôt le désert inter-sidéral. Cet homme politique, c'est Gilles Artigues, candidat à la candidature à l'euro-députation pour le MoDem.

J'ai visité son site et trouvé son programme pour l'Europe. J'aime beaucoup son introduction, car je peux me dire, enfin un homme politique qui va défendre sincèrement et courageusement les acquis de l'Europe sans démagogie aucune. Enfin quelqu'un qui proclame les extraordinaires acquis de notre Europe.

Premier extrait

L’ennui est que peu de citoyens européens connaissent non seulement le fonctionnement de l’Union européenne, mais aussi et surtout ses implications concrètes, qui plus est positives, dans le quotidien de tout un chacun sur son territoire. La faute en incombe à la fois à quelques femmes et hommes politiques bien heureux de pouvoir se décharger de leurs responsabilités sur une autorité pour l’instant incapable de se défendre (les dirigeants ont notamment pris l’habitude de dire blanc à Bruxelles pour prétendre chez eux l’exact contraire sans que personne ne puisse les contredire ouvertement et efficacement) et à certains médias focalisés sur les aspects négatifs de l’action communautaire, forcément plus spectaculaires, c’est à dire attractifs, à l’endroit de leur auditorat potentiel. Au final, une immonde hypocrisie donne à croire aux électeurs, entre autres, que l’Union européenne n’est pas démocratique, qu’elle avantage les riches sur les pauvres en pressurant les seconds au profit des premiers, qu’elle ignore les difficultés et aspirations des petites gens pour en être particulièrement éloignée, qu’elle perd son temps dans des réglementations secondaires et arbitraires, qu’elle ne permet pas le progrès humain, voire le freine, etc. Toutes ces idées reçues sont naturellement erronées.

Quel hommage magnifique. Pour moi, voilà présenté exactement ce que je pense de la manière dont le landernau politique traite généralement l'Europe, à l'excception de quelques fortes personnalités aux convictions européennes trempées dans l'acier. Gilles Artigues fait partie de celles-là.

Je me suis intéressé au chapitre liberté, la valeur qui est la plus précieuse à mes yeux, et voilà ce que j'ai trouvé :

L’Europe de la Liberté
A l’origine, le libéralisme ne désigne pas un dogme économique mais une idéologie politique. Les libéraux du XIXème siècle aspiraient en effet à une véritable démocratie sur la base d’une association des Droits de l’Homme à des élections libres et pluralistes. Leur optique était de donner la possibilité à tout individu de maîtriser enfin tout ou partie de sa destinée pour lui permettre de s’épanouir dans un monde plus juste et dynamique au profit de tous. Malgré leur force intrinsèque, leurs idées généreuses ont souvent été battues en brèche ou dévoyées. Seule l’Union européenne leur a permis de triompher sur l’obscurantisme de la réaction. Les opportunités offertes à ses résidents pour réussir leur vie, en profiter pleinement et accroître le progrès collectif n’ont jamais été aussi nombreuses et intéressantes

Il faut du courage, aujourd'hui, au milieu de toutes les démagogies, pour se déclarer libéral, surtout en pleine crise financière. J'espère que le réseau LHC, dont la valeur primordiale est la liberté, appréciera à sa juste mesure cette profession de foi ;-)

Je me retrouve dans tout ce qu'écrit Gilles Artigues sur la liberté. J'ai adoré particulièrement ce qui concerne la liberté de choix. J'en copie un extrait :

REFLEXION / PROPOSITION
Contrairement à ce que peuvent clamer les parangons du marxisme-léninisme d’outre-tombe, le principe de la concurrence libre et non faussée ne vise pas le seul intérêt des grandes sociétés et de leurs actionnaires. Bien au contraire dans la mesure où il les empêche de s’emparer du contrôle d’un secteur, directement (achats et fusions) ou non (ententes et filiales), pour y imposer leur loi, c’est à dire leurs prix, leurs conditions de vente et leurs gammes de produits. Ainsi bénéficie-t-il avant tout aux petites et moyennes entreprises, principale source d’emplois, dans la mesure où il leur réserve une place sur leur marché de prédilection et les y protège des prédateurs les plus féroces. Il profite aussi au consommateur puisque la gamme étendue de l’offre lui garantit une véritable liberté de choix et lui permet par la même occasion d’orienter les prix à la baisse. L’exemple de Microsoft, multinationale américaine, est à ce titre édifiante : la Commission européenne lui a non seulement infligé une amende conséquente pour violation du droit communautaire mais l’a aussi obligé à modifier ses pratiques de vente (elle refusait le droit à ses clients de se doter de logiciels concurrents, notamment européens, en leur imposant ses propres produits dans le cadre d’un paquet indivisible).
L’aspect le plus controversé de la concurrence libre et non faussée réside dans la restriction drastique des aides publiques aux entreprises de toute nature (pêche, agriculture, industrie et services). En effet, dans le cadre du Marché unique, il serait injuste et dangereux de permettre à un Etat, qui plus est puissant, de subventionner une structure pour finalement lui donner un avantage certain sur ses concurrentes nationales et européennes au risque de précipiter leur perte pour finalement détruire plus d’emplois que n’en maintiendrait ladite subvention. Ainsi la France a-t-elle eu du mal, l’été dernier, à venir au secours de ses pêcheurs assommés par la hausse du carburant. Premièrement, elle est en partie responsable de la situation car ses taxes sont parmi les plus élevées de l’Union européenne. Deuxièmement, quelle serait la réaction des Français si l’Allemagne ou le Royaume uni, entre autres, agissait de même avec plus de moyens pour finalement défavoriser la pêche hexagonale et provoquer la faillite de plusieurs petites entreprises familiales ? Troisièmement, la pêche appartenant aux politiques communes de l’Union européenne, ses difficultés doivent être débattues au plus haut niveau pour trouver les solutions les plus adaptées. L’ennui est que l’unanimité ne permet pas la réactivité nécessaire aux situations urgentes. Toutefois, le Fonds Européen pour la Pêche intervient régulièrement pour aider les professionnels à s’adapter à la conjoncture pour pérenniser leur activité. Troisièmement, la réponse aux difficultés du secteur sur le plan énergétique n’est certainement pas dans l’injection ponctuelle d’argent pour diminuer artificiellement les coûts de transport mais dans l’encouragement financier à la mise au point et à l’achat de navires moins gourmands en énergie fossile. La pisciculture comme l’aquaculture sont aussi des pistes à développer.
Hélas, le Parlement européen ne dispose pas de pouvoir de décision dans ce domaine, à l’image de l’agriculture. Il peut néanmoins donner son avis et encourager les Etats membres à progresser sur la voie la plus adéquate et judicieuse
.

C'est très pédagogique, et nous avons là quelqu'un qui défend l'Europe et a l'honnêteté d'annoncer la couleur. En fait, je n'ai absolument rien à redire. Ce que dit Gilles Artigues correspond très exactement à ce que je pense sur l'Europe. Moi, je vote Gilles Artigues. Et vous ?


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