Magazine

Plaidoyer pour Noël... quand m'aime

Publié le 16 décembre 2008 par Didier54 @Partages
Est-ce le mot espoir, au pluriel, ça fait forcément désespoir ?
Je me le demande. Il y a dernièrement eu sur ce blog, en l'occurrence ici, un mini débat sur Noël. Les fêtes de fin d'année. Ce fut critique. Dur. L'on déplorait le grand raout commercial qui a pris la forme d'un tube de vaseline. La grande guimauve des preux sentiments rebattus et rabattus. Indéniablement, il y a de la tristesse, dans Noël. Autant que de souhaits. Il y a des colères latentes. C'est un phénomène.
Je fais partie de ceux qui, profanes, essaient de lutter contre le tsunami économique et pantagruélique du moment. De ceux qui continuent à se dire qu'à défaut, Noël, les fêtes de fin d'année, c'est quand même un temps où l'on voit des gens, où l'on échange un peu plus que d'ordinaire. Un temps où clignotent des rêves dans les yeux des enfants. Un temps où l'on espère que le froid du dehors fera le chaud du dedans.
Vaste farce et attrape, Noël, les fêtes de fin d'année : c'est clair. C'est dommage. Mais j'ai quand même envie d'en dire du bien, moi, de Noël. Des fêtes de fin d'année. Parce que ce que je ressens, aussi, c'est que ça reste un temps où même mal, où même maladroitement, on s'essaie un peu plus à penser aux autres. On s'essaie davantage à aimer. Un temps où l'on essaie d'espérer un peu. Un peu plus. Et ce n'est pas rien.
Je comprends que l'on puisse désirer faire un peu une pause dans le flux infernal des jours et des semaines, des il faut, des je dois. Bien sûr, cela se fait l'amertume aux lèvres, parce que ça ripe souvent et facilement. Parce que si le coeur y est, il n'y est jamais tout à fait, sans doute faute d'habitude, de pratique, de suite dans les idées.
Je me dis du coup qu'on peut aussi considérer différemment Noël. Les fêtes de fin d'année. Voir dans cette période non un cri d'horreur mais un appel au secours. Lire dans les rides et les fleurs fanées un printemps qui ne demande qu'à naître. La tristesse est tellement attendue, redoutée, qu'elle finit par arriver. On attend trop.
Et si là aussi, un peu plus de simplicité dans les coeurs et les têtes amenait un poil de quiétude ? Et si, chacun, s'y essayait, même une minute, juste une minute, pour commencer. Avec dans l'idée deux minutes l'année prochaine, trois la suivante, et ainsi de suite.
Je ne sais pas si espoir, au pluriel, ça donne forcément désespoir.
Comme on dit : Paris ne s'est pas construit en un jour. Ces Noëls-là non plus. Il n'est de tendance qui se renverse.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Didier54 35 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte