Les premiers pas à cheval

Quand on débute à cheval, on passe par plusieurs phases.

La première est nette, claire et sans ambiguïté, on est totalement dépassé par notre manque de maîtrise. On ne sais pas où poser la main pour monter, dans quel sens mettre le pied dans l’étrier et d’ailleurs quel pied ? Une fois en haut et à l’endroit, si la bête bouge, houlà houlà, panique à bord, on s’accroche immédiatement à tout ce que l’on peut trouver y compris sa propre jambe (si si, je l’ai vu). Nous sommes complètement déstabilisé par cette nouvelle sensation : être sur un animal qui bouge.

Évidement, on commence par le pas et c’est déjà bien remuant comme ça. A ce stade là, nous avons une position … comment dire … j’ai du mal à lui donner un nom. Je vais la résumer ainsi : avachi, les mains comme si on tenait des bâtons de ski, les pieds en l’air et la tête vers le bas. Qu’est-ce qu’on est élégant pendant cette première phase.

Un jour, on va nous apprendre à trotter. C’est une terrible épreuve pour le cavalier et pour le cheval. En général, plus le cheval trotte et plus les mains montent en l’air, les pieds s’écartent et les fesses rebondissent dans la selle. Nous faisons connaissance avec les courbatures aussi.

C’est marrant comme on souhaite vite l’oublier cette première phase, personnellement, je n’en ai pas de bons souvenirs. Le pire, c’était le regard des autres, ceux qui savaient monter.

Car, et c’est très important, à tous et à toutes, n’oubliez jamais que vous avez vécu cette période.

Alors soyons indulgents avec ceux qui la vivent, ne détournons pas le regard parfois hautain, aidons-les, accompagnons-les, rassurons-les car justement, nous savons ce qu’ils subissent.

Image par Thelwell’s