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François Fillon et les "fonds perdus"

Publié le 17 décembre 2008 par Exprimeo
Le Premier Ministre Français ne cache plus son exaspération devant des "aides à fonds perdus" alors que son mandat va battre les records d'endettement et au moment où, même aux Etats-Unis, cette "méthode" face à la crise est désormais contestée. Trois évènements économiques très importants sont intervenus hier aux Etats-Unis : 1) La Fed a abaissé son taux directeur au plus faible échelon de son histoire : entre 0 et 0, 25 %, 2) Barack Obama a effectué son point presse en reconnaissant l'ampleur de la crise économique mais surtout en utilisant la formule suivante "nous sommes à court de munitions traditionnelles face à la récession", 3) GW Bush n'a pas cédé aux pressions des constructeurs automobiles et exige désormais des garanties indiquant que c'est la fin des "aides à fonds perdus". Il faut préciser que, lors des travaux au Sénat, les constructeurs automobiles ont indiqué qu'ils avaient besoin de trois vagues d'aides : 15 milliards de dollars pour les échéances de fin décembre 2008, 18 milliards de dollars pour traverser la "période" de fin décembre à fin mars 2009 et, à cette date, ils présenteraient une nouvelle ardoise pour leur restructuration durable... C'est dans ce climat que Bush a eu hier l'aveu suivant : "on ne veut plus dépenser une grande partie de l'argent du contribuable pour voir la même histoire se reproduire continuellement". Il serait temps que la France, à son tour, reprenne ce constat de bon sens pour qu'une instance sérieuse examine attentivement les conditions des aides au secteur bancaire dont il est manifeste pour l'instant que le retour dans les circuits économiques se fait toujours attendre par les chefs d'entreprises. C'est non seulement un sujet majeur de bonne gestion des fonds publics mais c'est aussi un enjeu pour l'image de marque du Chef d'Etat quand la réforme audiovisuelle ou le projet de travail le dimanche ont un arrière-goût particulièrement désagréable de soupçons d'aides à terme au profit de grands groupes privés qui n'ont déjà que trop bénéficié des soutiens directs ou indirects de responsables politiques au plus haut niveau.

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