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Par Deathpoe
Le quotidien obéit à des désirs de tranquillité et d'extrêmes. Freinant considérablement ma consommation d'alcool depuis quelques semaines, et devant sous peu renouveler mon stock de codéine, je tourne de nouveau au café et au tabac. Il me semble que rarement j'ai eu l'esprit aussi clair, et vif comme une cisaille.
Nous sommes en pleine semaine et pourtant cela ne nous empêche pas de nous lever peu de temps avant midi. C'est après avoir baisé que toute ma chance se signifie soudain. Il serait évidemment proscrit de mener un tel rythme de vie si j'avais à travailler pour gagner ma vie, payer les factures et ne pas crever de faim. Mais personne ne profitera de ma chance à ma place.
L'autre soir, je ne faisais preuve d'aucune prudence sur la route. Certains automobilistes se rendaient au travail, commençaient une nouvelle journée alors que je terminais seulement la mienne. Je manquais de déraper dans un virage et aucune sensation de peur nr se manifestait. Il était un peu moins de cinq heures du matin et l'angoisse, à ce moment précis, n'était pas ma passagère. Les hauts-parleurs diffusaient l'album de Noir Désir que j'écoutais en boucle il y a de cela deux ans.
En me garant, je me rendis compte qu'il y avait longtemps que j'avais définitivement tourné plusieurs pages. C'est ça, la mort d'un proche n'est que la soudaine suppression de repères importants. De même, si une rupture fai autant souffrir, c'est parce qu'elle emporte des points d'encrage profondément encrés dans le quotidien. L'explication est peut-être là, mais l'on ne pourra jamais rien y faire. Maintenant ke suis prêt à m'y mettre. Voilà comment cela s'appellera: personne ne parlera à ma place.

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