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L'histoire incroyable de l'ignorance devenue aussi petite qu'une souris

Publié le 18 décembre 2008 par Mtislav
  Hypos m'a tagué ainsi que le Faucon. J'ai découvert le texte d'Hypos par hasard, Technocrati n'a pas relevé le lien, tout se dérègle en ce moment. Vous savez, le "tag de l'inculture". J'espérais que personne n'allait imaginer que... 
Nous ne vous proposerons pas comme Balmeyer 23 épisodes pour venir à bout du sujet. Nous nous dispenserons de vous rappeler ce qui a déjà été dit (ce que tout le monde ignore et que chacun sait).
Ce qui m'a surpris, c'est de répondre par catégorie. C'est vrai que la tendance à la spécialisation pousse à très tôt à choisir dans quel domaine on parvient à être ignorant. Un parvenu de l'ignorance prêt à encourir les blâmes de ses semblables. Très tôt, nous devons reconnaître que nous avons décidé d'échouer dans ce domaine là (sans pour autant véritablement avoir la volonté de réussir dans un autre). La lecture des encyclopédies m'était un régal. Le désir de réaliser des exposés savants me démangeait. Seules la timidité et la paresse me ramenaient à la raison.
Le cinéma. S'il y a bien un domaine où même sous la torture je me refuserais à dévoiler mon ignorance, c'est bien celui-là. S'asseoir dans un fauteuil, dans le noir, en incluant toutes les activités annexes que cela peut entraîner, voilà une ascèse qui a guidé mon existence. Que peut-il y avoir à ignorer dans ce domaine ? Rien mes amis. Il n'y a rien à savoir. Quelques clins d'oeil complices dans une oeuvre vous aideront certes à sauver votre plaisir. Quoiqu'il arrive au cinéma, quand c'est bon, c'est très bon, quand c'est mauvais, c'est bon quand même. Je ne me souviens plus qui a dit ça, est-ce que ça compte ?
Les livres. La difficile lutte pour l'accès aux places et aux honneurs m'a très jeune aidé à comprendre qu'il était de première nécessité d'avoir tout lu tout en méprisant cordialement toute la littérature. Je me souviens d'avoir lu Le Roi Vert de Paul-Loup Sullitzer en faisant les vendanges. Cela reste un souvenir particulièrement pénible que contrairement à d'autres je ne raconterai pas. Ne pas avoir vendangé dans sa vie, voilà la véritable ignorance. Lire un mauvais livre, une bassesse à laquelle il est doux de se livrer. Sans le savoir ; n'est ton pas plus léger ? Le mauvais livre est propice à l'endormissement. Personne ne vous réclamera un mauvais livre.  Mais vous vous dites, le voilà qui recule devant l'aveu douloureux. Exécute-toi scélérat ! Les "livres à lire en classe", je n'en ai lu pratiquement aucun. Je les ai ignorés. Non pas au point d'être incapable de disserter dessus, juste pour ne pas se laisser influencer. J'ai longtemps eu des problèmes d'allergie à prendre en main un classique. L'insupportable et arrogante littérature française ? Ignorer l'inventaire des monuments historiques pour vivre libre. Il me reste quelque ruines de cette philosophie à la Woody Allen. "Quand j’entends Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne."
Géographie. Si j'étais moins paresseux, je serais davantage voyageur. C'est la paresse qui me fait davantage géographe. Celui qui pense savoir mais qui n'y a jamais fichu le pieds. Je n'ai jamais été aux Etats-Unis, en Russie, en Chine, au Maroc, au Tibet, au Japon. Je n'ai jamais traversé la mer en bateau à voile, ni traversé la Cordillère des Andes à cheval et pas plus que le désert de Gobi à moto. 
Mathématiques. Dans ce domaine, je suis un idiot.
Cuisine. C'est une pièce dont j'arrive facilement à oublier l'emplacement. 
Je tague Dorham, Zoé, Lucia Mel et Marc Vasseur    photo : "The Incredible Shrinking Man" Movie  

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