À madame Grégoire,
puisque je n’ai pas les pouvoirs d’Amir quant à ce que prône Québec-solidaire, puisque je n’en suis point le porte-parole, j’aimerais répondre à madame Grégoire en mon nom personnel.
Non seulement je m’efforcerai ces prochaines années de culpabiliser la bourgeoisie et d’ inviter le prolétariat à le faire également, mais je questionnerai sa pertinence même, comme j’ai eu l’occasion de le faire ici même, sur ce blogue.
La bourgeoisie est un parasite, minoritaire heureusement, qui exploite le labeur du prolétariat sans le consentement de ce dernier. Elle le fait parce qu’elle possède les usines, les outils, bref, le capital nécessaire à la production d’objets qui, «PLUS-VALUE» ajoutées, rapporteront un profit en capital au détenteur premier de ces capitaux. Or, il possède ces capitaux sans qu’aucune raison, apparente de la science, n’est été servie à la population en droit de savoir au nom de quoi elle se fait exploiter. Et je me permet ici de dire population, puisque le prolétariat forme une majorité sur cette Terre, où le parasitisme s’est épandu depuis trop longtemps déjà.
Pour en revenir au mérite…
Ces bourgeois que vous défendez madame Grégoire, ils ont des capitaux pour diverses raisons.
On peut tenter de démontrer un dur labeur relatif, mais cette option s’écroule lorsque l’on compare le labeur de chacun de nous. Ensuite peut venir le questionnement sur les possibilité de labeur de chacun de nous. Et possiblement qu’avec vos opinions bien arrêtées sur ce dit mérite, nous pourrions voir revenir les attributions de pouvoir selon ses forces physiques et psychologiques si hasardeuses ou relatives aux gènes, ce qui serait selon moi, une honte pour l’espèce humaine toute entière. Un retour sur une ère si primitive me gênerait sincèrement. Oh! Et madame Grégoire, si vous osez dire aux masses laborieuses qu’elles ne sont pas aussi méritantes* que les flasques paresseux qui occupent les bureaux tout en haut des tours d’ivoire, ayez au moins l’obligeance de leur dire en pleine face, sans détour hypocrite sur les ondes de RDI avec vos camarades capitalistes.
Sinon, pour ce fameux capital, il peut également venir d’un héritage, d’une loterie ou d’un blanchiment d’argent, peu importe, il n’en sera point l’objet d’un mérite.
Bref, ce bourgeois si cher aux adéquistes, aux péquistes, aux libéraux et à madame Grégoire, est totalement inutile et nous pouvons le remplacer par un prolétaire tout aussi compétent. Sinon, il ne s’agit que d’une organisation -le capitalisme- où les bourgeois se concoctent des ententes -de classe- payantes. Et entre eux, ils peuvent justifier leurs compétences par leurs intérêts de classe, leur bonne commodité. Par exemple, il est tout à fait normal que qu’un gouvernement québécois fédéraliste s’entende mieux avec Ottawa, peu importe qui dirige l’État impérialiste. Il en est de même entre bourgeois à la tête d’entreprises privées. Sinon, un conseil ouvrier saurait aisément gérer l’entreprise où d’ailleurs, déjà, les plans de «match» sont souvent gérées par les cadres ou les contremaîtres qui n’en possèdent aucunement le capital. Le bourgeois finit par disparaître du décor, s’il a les moyens de se payer un dirigeant. Bref, la poche est loin de la gérance… Et de toute façon, gérance et financement sont dissociables, le dogme capitaliste appelle frauduleusement au contraire.
Ces bourgeois sont en fait déjà coupables madame Grégoire, ils sont coupables de nous avoir exploités et de continuer de le faire tout en étant bien défendu à l’Assemblée Nationale par trois partis capitalistes et tout en étant non méritant de ce divin droit accordé par vos semblables. Le mérite est un dogme, l’exploitation en est son fruit et la bourgeoisie la privilégiée dans cette équation.
Aussi madame Grégoire, j’aimerais vous rappeler que votre merveilleux système capitaliste, dénoncé encore aujourd’hui de toute part, ne survit que grâce aux efforts supplémentaires des prolétaires que vous méprisez, lesquels paient les dettes des bourgeois, que l’on parle des banques ou des subventions monstres dont elles jouissent, elles et leurs copains capitalistes.
Je suis donc, finalement, d’accord avec l’ADQ quand ils appellent à renvoyer les assistés sociaux au travail, mais ce que j’appelle moi les assistés sociaux, ce sont ces parasitaires bourgeois qui de plus, sont minoritaires à se partager le fruit de notre labeur, à nous la majorité prolétarienne!
Mettons une bonne fois pour toute, fin à ce système parasitaire et suicidaire de par ses excès envers son environnement limité et fragile, mettons fin au salariat et renvoyons ces paresseux travailler, sans droit d’exploitation sur quiconque. Mettons fin au capitalisme qui; crée la misère, entretient la misère et la tolère.
Que ce nouveau siècle apporte la fin du parasitisme sur Terre…
Sylvain Guillemette
*Cette même dame, Marie Grégoire, est 100% pour le privé en santé, ce qui donne à n’importe lequel des clowns, tant qu’il a du capital, d’exploiter le labeur d’autrui et la misère humaine. Selon madame Grégoire, n’importe quel individu muni d’un bon capital peut vous exploiter, chères masses masses laborieuses.