Les lecteurs de ces pages savent combien je suis consterné que tant de polytechniciens, habiles matheux et physiciens, se dirigent vers les métiers de la banque plutôt que vers les technologies. Mais ce n'est pas en raison des salaires mirobolants, que Denis Guedj semble reprocher aux "golden machins" comme il les appelle. Ni en vertu d'une quelconque dépréciationd 'une matière noble - les maths - au contact du diable - la finance.
Les mathématiques ont plusieurs facettes. Elles peuvent être appréciées comme un jeu, être l'objet d'une profession, d'un goût, ou tout bonnement servir à modéliser ce qu'on cherche à comprendre. Et dans le cadre de l'économie et de la finance, les mathématiques sont un outil que des milliers de matheux expérimentent tous les jours. Le combat de Mr Guedj, par ailleurs auteur amusant, me semble empreint d'une certaine langue de bois, d'un discours qu'on retrouve dans une frange de la population pour qu itout ce qui touche à l'argent est sale et corrompu. Ce n'est pas un bon combat.