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de voir furtivement avant que reprenne

Publié le 19 décembre 2008 par Lironjeremy

Face qui vient à soi ou visage

comme l’angle raide d’un immeuble (effectivement à l’arrière)

imposer l’insistance de la ville, son empiètement complexe,

ses couloirs. Yeux baissés qu’on échappe. Et

balayer les lieux pour n’y relever qu’éperdument

la présence ordinaire des choses, la grille qu’on longe et syncope

à l’arrière ce qu’on y peut trouver, un pan de mur aveugle. Une vieille femme

penchée passe dans l’ouverture, tourne la tête, continue.

Dans la circulation, regard d’un côté l’autre, elle au pull léger

et masquée sombrement

Désirable alors, avec légèreté. Jouant dans l’alentour. D’autres encore

ont passés et les choses viennent à nous,

la poésie est cette intensité, le geste de regarder et

s’emporte dans les mouvements du monde.

Le paysage bouge sur lui même, à travers les arbres et après

les champs qui bordent la nationale, comme

de tourner autour d’une grosse chose subtile et

de parfois le perdre, parfois le ressaisir dans un éclair penché.

L’instant silencieux en dessous.

Et nous spectateurs d’un éternel défilé d’images.


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