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Coup d’balai

Publié le 20 décembre 2008 par Alain Hubler

BalaiIl y a ceux qui s’énervent au moindre papier gras jeté au sol et ils n’ont pas forcément tort. Il y a ceux qui hurlent au crime pour le moindre tag (à ne pas confondre avec graffiti) et ils n’ont pas totalement tort. Il y a ceux qui maugréent à chaque crotte de chien qu’ils rencontrent et ils ont raison : les petits sachets mis à disposition dans les poubelles au nom de squale ne sont pas faits pour les chiens, mais pour leurs maîtres.

Il y a ceux qui, excédés par toutes ces «incivilités», n’arrêtent pas de crier à «l’insécurité» galopante. Ceux-là ont tort, parce qu’on n’a jamais vu un papier gras, un tag ou une crotte de chien sauter à la gorge d’un passant. Ils ont surtout tort, parce que toutes ces petites discourtoisies ne sont pas grand-chose en regard des grands problèmes : la pauvreté dans le monde, la faim, les sans-papiers qui meurent noyés sur une barcasse de fortune, les salariés exploités, les … j’en passe et des pires.

Néanmoins, aujourd’hui, il y a une manifestation de manque de savoir-vivre qui commence à me gonfler sérieusement.

Et ça se passe sur la plateforme de blogues de 24 Heures qui est petit à petit envahie par des commentaires qui n’ont en fait qu’un lointain rapport avec le thème du billet.

Il ne s’agit pas ici des éternels réac qui hantent les commentaires et qui se reconnaîtront, il s’agit de marchands de soupe qui sont là pour promouvoir toutes sortes de sites, pour la plupart en anglais et toujours commerciaux. Bref des commentateurs qui dérogent à la charte des blogues et qui polluent le petit bout de toile mis à disposition par Edipresse.

Rien que ce jour, à midi pile, on comptait 16 commentaires publicitaires sur 20 dans la rubrique «Derniers commentaires». Et ça, ça m’énerve sérieusement. Je ne m’exprime pas sur les blogues de 24 Heures pour faire de la publicité, même indirecte pour des vendeurs de sonneries de téléphone, des publicitaires, des spécialistes du divorce en ligne (!) ou encore des vendeurs de batteries électroniques.

Merci à l’équipe ouaibe du canard de faire quelque chose. Un grand coup de balai s’impose. Il en va de la crédibilité de l’outil, des journaux et d’Edipresse.

  

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