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Chic planète (4)

Publié le 20 décembre 2008 par Ptigibus
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2005 © GMB Akash
Dans une usine de confection à Narayangani au Bangladesh le patron de l’entreprise frappe violemment un garçonnet de 12 ans au seul motif qu’il n’a pas cousu assez vite un lot de tee-shirts.

Nous vivons une époque formidable !
Une époque où 13 milliards d'euros du PIB mondial sont générés par 10 % de la main d’œuvre mondiale estimée à environ 3 milliards d’individus.
Quels sont les travailleurs qui composent ces 10 % ? ...très simple, 400 millions d’enfants asservis, « employés » dans le monde entier et bien souvent par de grands groupes multinationaux ayant pignon sur rue et honorabilité en occident, 400 millions d’enfants esclaves exploités dans les pays pauvres dans des secteurs aussi variés que l’industrie textile, automobile, chaussures de sport,…etc, etc, 400 millions d’enfants utilisés par le biais de sous-contrats de travail (quand il y en a !), sans aucune protection sociale ou médicale, ne bénéficiant d’aucune éducation, 400 millions d’enfants s’échinant souvent plus de 12 heures par jour, 7 jours par semaine, dans des conditions de travail épouvantables pour fabriquer des produits manufacturés à des prix défiant toute concurrence ( et par le fait, provoquant des délocalisations dans les pays occidentaux), des produits facturés qu’eux-mêmes ne pourront jamais s’offrir, mais qui feront le bonheur de nos enfants ou de nous même adultes au pied de nos sapins ce noël prochain.
Nous vivons sur une planète vraiment très chic !
Au Bangladesh, il est officiellement interdit depuis 1992 de faire travailler des enfants. Mais personne ne respecte cette loi, à usage uniquement diplomatique. Les dernières statistiques de l’ONU nous apprennent en effet que 6,3 millions d’enfants bangladais de moins de 14 ans sont employés dans des usines, sur des chantiers ou dans le commerce informel. Et toutes les enquêtes, y compris celles des administrations locales, dénoncent les très mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité qui leur sont imposées. Ainsi que le niveau des salaires : de 4 à 7 euros par mois, contre 30 à 40 euros pour les adultes.
C’est cette triste réalité que le photographe GMB Akash s’efforce de dénoncer au travers de ses clichés.
« Aujourd’hui, je me considère comme béni pour être devenu photographe. Pouvoir exprimer la réalité des sans-voix, révéler leur identité aux yeux de tous donne du sens et un but à ma vie »
GMB Akash

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