Rêvons avant la fête. Si pour commencer on se prenait un petit cocktail ? Ca vous dit ?
ALIZE pour les sobres : jus d’ananas, sirop de menthe.
PUNCH ou PUNCH COCO ? Non ? alors un nom plus exotique ?
NUIT TROPICALE : lait glacé, liqueur coco, liqueur café, trait rhum blanc, pincée cannelle, vanille en poudre ? ou alors :
COUCHER DE SOLEIL : Grand-Marnier, rhum blanc, jus de mangue ? Pas mal ?
BLEU DES MERS DU SUD : Curaçao, rhum blanc et jus de goyave ? Oui ? OK alors.
Dégustez, pendant ce temps je finis de préparer le festin (tama’ara’a en tahitien).
En entrée, je vous propose :
SALADE DE MANGUES VERTES (vi) ou SALADE DE PAPAYE VERTE (‘i’ita).
C’est vrai que les fruits verts, ça voyage beaucoup plus facilement que les mûrs.
SASHIMI de thon, d’espadon ou de bonite. Choisissez des poissons très frais et un couteau bien aiguisé. Disposez ces très fines lamelles sur l’émincé de chou blanc cru dans le plat de service, mettez au réfrigérateur. Un petit conseil, auparavant mettez au congélateur votre poisson, il vous sera plus facile d’en tailler des lamelles très fines !
Servir avec la sauce : ail, moutarde forte, sauce huître, jaune d’œuf, gingembre, huile, sel, poivre, et du riz à la chinoise pour ceux qui ont très faim.
Maintenant le plat de résistance :
CHEVRETTES (‘oura pape) AU CURRY : Pensez à aller les pêcher dans la rivière la veille car le jour même il y a beaucoup trop de chose à faire ! Facile de les décortiquer. Avec des oignons, de l’ail, du curry en poudre, du lait de coco, du jus de citron vert, un peu de beurre du sel et du poivre, une note de vert pour finir (coriandre ciselée) vous allez épater vos convives. Ah ! oui, si vous n’avez pas trouvé des chevrettes dans votre rivière (en métropole, c’est sûr…) alors prenez des crevettes bouquet chez le poissonnier !Une petite pause ? Accordée !
Ensuite, je vous propose le REQUIN (ma’o) EN MATELOTE. Comment il n’y a pas de requin en Europe ou ailleurs ? Allez en métropole dans le rayon surgelés des magasins indiens, ou tamoul, vous en trouverez sûrement. Dans mon quartier du nord parisien, il y en avait. Dépouillez et coupez le requin. Lavez-le soigneusement, je ne veux pas sentir d’odeur d’ammoniaque. Avec l’oignon, l’ail, un peu de farine, du vin rouge ou blanc (du bon hein !), une branche de thym du jardin, une feuille de laurier du jardin des voisins, du persil de la fenêtre, un clou de girofle du supermarché, un peu de beurre, du sel, du poivre et toujours la note verte avant de servir. Avec un accompagnement de umara (patates douces), et de chouchoutes (ou christophines, ou chayottes ou mirlitons) cuites à l’eau. C’est un délice.
Et, pour finir, toujours dans l’exotisme UNE TARTE A L’ANANAS (painapo) de MOOREA.TAMA’A MAITAI ! (ça veut dire quelque chose comme bon repas, ou bon appétit !)
Pour le choix des vins, je laisse le sommelier vous conseiller. Et pourquoi pas un vin de Rangiroa ? Car figurez-vous que l’on fait du vin sur cet atoll polynésien. Chez Hédiard, Fauchon, ou autres magasins de délicatesses à Paris ou dans les grandes villes civilisées, vous devriez pouvoir en trouver !Bonnes fêtes !
Sabine