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Doutes et fiertés d’être au MoDem

Publié le 21 décembre 2008 par Oreade

Depuis quelques temps, les chaînes sur les blogs reprennent du service. Je ne suis pas fan de ces tags qui sont censés révéler ce que nous sommes ou ce que nous pensons. Celle-ci a été lancée par Christophe Ginsty et j’ai été sollicitée par Michel Hinard et par Olivier Montbazet pour y répondre. Etant donné que j’apprécie particulièrement ces militants du MoDem, je me plie au jeu de bonne grâce. Je commence par les doutes pour terminer sur une note optimiste :

Le premier doute est cette façon quasi permanente que les adhérents et les responsables du MoDem ont de se regarder le nombril. A force de ne parler que de soi, on risque de finir par oublier notre vocation première qui est de se préoccuper des maux de notre société et surtout d’y répondre par des propositions concrètes. Le fait d’être un parti démocratique avec des élections internes est une évolution notable dans la pratique politique française : la base décide qui seront ses représentants, les militants peuvent en toute clarté se faire entendre, faire respecter des choix d’orientation politique en participant activement aux commissions de travail internes et des choix de personnes qui seront aptes à défendre nos couleurs politique sur le terrain. C’est une force pour notre parti mais également une faiblesse lorsque l’on tombe dans l’excès de démocratie interne: toute l’énergie dépensée pour des élections internes est épuisante, on fini même par voter si on peut sortir de table ou aller aux toilettes! Je sais, je force le trait mais il faut à présent se responsabiliser et faire confiance à nos représentants, on fait de la politique au sens noble du terme, et le MoDem n’est pas un club pour « bisounours ». Dénoncer des pratiques douteuses dans certains mouvements départementaux est une action nécessaire, gueuler plus fort que le voisin dès qu’on est mécontent et menacer d’écrire une note assassine sur son blog ou pire d’intenter des actions en justice contre sa propre famille politique est choquant et limite infantile.

Le second est mon inquiétude sur le fait que nous n’avons plus beaucoup de grands élus (députés et sénateurs). Je ne vais pas revenir sur la désertion de certains anciens « bédouins » qui ont rejoint les ors du pouvoir sarkosyste, mais être un grand parti d’adhérents et d’élus locaux c’est bien, avoir de grands élus nationaux c’est mieux… Ne pas avoir un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale est un handicap politique important : pas de temps de parole sur les projets de loi, pas de possibilité de poser des questions au Gouvernement les mardis et mercredis sauf une fois tous les 2 mois et demi le mercredi en fin de séance, c'est-à-dire à 14h55 et donc avec peu de possibilité que cette question soit suivie par les téléspectateurs… Il faut s’appeler François Bayrou pour être suffisamment crédible et audible par les médias pour traverser ce désert parlementaire.

Pourquoi je suis fière d’être au Modem ?

Je crois profondément que notre démarche et notre vision politique sont justes et équilibrées pour notre pays et pour les Français. Le projet humaniste que nous portons au-delà de donner de l’espoir, est une douce révolution pour apaiser les difficultés de la société et la reconstruire progressivement à partir de valeurs saines sans que l’argent soit le maître absolu de toute chose et de toute action.

Je crois en la capacité de François Bayrou à rassembler, au-delà des clivages politiques, les Français et les leaders d’opinion derrière son projet et sa vision qu’il souhaite pour notre pays et pour l’Europe.

Enfin, comme dans toute organisation humaine, j’apprécie l’Humain et la qualité des échanges que l’on peut avoir entre nous malgré nos différences intrinsèques et nos origines. Les adhérents et sympathisants du MoDem ont la conviction qu’ils peuvent bouger les lignes et être utiles aux autres. Ils sont engagés et cette notion d’engagement me tient sincèrement à cœur : je préfère un citoyen engagé à un citoyen qui me répond par lassitude « vous, les politiques vous êtes tous pourris ! » sans chercher à comprendre notre action et qui préfère zapper toute la journée devant son écran de télévision ou d’ordinateur au lieu de faire en sorte que les choses et la vie quotidienne s’améliorent pour l’intérêt de tous. Cette richesse humaine est notre plus grand atout par rapport à d’autres organisations politiques, si nous arrivons à mutualiser les compétences de chacun alors nous n’aurons plus de doutes…

Comme indiqué au début de cette note, je ne transmettrai pas cette chaîne à d'autres bloggeurs.


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