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dehors la ville

Publié le 21 décembre 2008 par Lironjeremy
La journée se referme comme on passe au dehors, on aborde la rue. Seul et ample, rien ne pèse en soi. L’heure ambiguë nous glisse entre les choses. La ville invite à voyager en elle « l’imagination active » comme le souhaitait fervemment Baudelaire. Peintre de la vie moderne. Le monde se dresse et se déploie autour, fait l’arrangement fugitif des choses sous les pas. Sans savoir on s’accroche à quelque configuration du visible, à un angle de toit auquel parait répondre l’inclinaison d’une branche, à la combinaison de murs tentés par la surface qu’on porte en soi. On a du mal à dire tellement la chose joue en l’œil presque indépendamment de soi, il ne s’agit pas de méduser le monde, de le clouer vif. Tout à la fois il se révèle fugitif immuable. La modernité du poète est un sentiment moitié transitoire et moitié éternel. Le mouvement qu’on capture participe de son immobilité lointaine. Du bus on regarde à l’envers se disperser les images au dehors.

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