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Les applications 2.0 au service de la guerre de l’information

Publié le 06 novembre 2008 par Infoguerre

Certaines entreprises s’essayent au « web 2.0 » pour une approche plus directe, plus « vraie », avec leurs clients, avec des applications comme Twitter pour une communication en temps réel, ou Facebook pour fédérer leurs employés… Pourtant, ces mêmes outils sont autant d’armes pouvant potentiellement se retourner contre elles. La société civile n’a désormais plus de limite à sa libre expression.

Les applications récentes du « web social » facilitent la mobilisation de communautés et leur organisation. Typiquement, les groupes sous Facebook sont une excellente plateforme de mobilisation pour mener à bien leurs objectifs, comme le firent les étudiants face à la banque HSBC ou encore les nombreuses pétitions qui y fleurissent. Le « web 2.0 » permet également une meilleure coordination des actions du fait des nombreuses fonctionnalités disponibles (email, messagerie instantanée, forum…) en une seule plateforme. Par exemple, l’association Coalition Anti Vivisection qui disposait déjà d’un blog, est également active sur Facebook.

Des militants aux terroristes…

La société civile n’est pas seule à utiliser ces nouveaux outils. D’après un rapport des services de renseignement militaire américain, l’application Twitter serait un outil idéal pour les terroristes. Twitter est l’application leader dans le micro-blogging, ce qui consiste à publier des messages très courts sur ses centres d’intérêts ou sur son activité en cours ; à mi-chemin entre le blog et les messageries instantanées.

Twitter permettrait par exemple aux terroristes de s’échanger des informations en temps réel sur une cible. Ces applications prennent toute leur mesure avec les téléphones mobiles de nouvelle génération. Ces téléphones se connectent à Internet, mais également à toutes ces applications 2.0, et sont généralement couplés à des GPS. Les services de renseignement militaire US pointent ainsi du doigt la convergence de toutes ces technologies : mobilité avec les téléphones, géolocalisation avec les GPS, photos / vidéos et coordination avec les applications 2.0… dans la préparation d’attentats.

Tous journalistes, tout immédiat…

Avec l’ensemble de ces outils, les évènements sont désormais instantanément publiés et disponibles sur Internet. Les journalistes, toujours en quête de scoop, ne s’y sont pas trompés, en puisant leur inspiration et leurs témoignages sur ce « web social ». C’est ainsi, que des témoins des tremblements de terre de Californie de l’été dernier ont publiés en temps réel sur Twitter, juste avant leur diffusion officielle par les agences de presse.

Cette instantanéité de l’action a connu ses prémisses aux manifestations altermondialistes à Seattle ou Davos il y a quelques années avec la publication de photos prises dans l’action directement sur les blogs militants par des téléphones portables. Cet « immédiat » est désormais la norme. Avec la généralisation de ces outils 2.0, la société civile s’est encore plus émancipée des média traditionnels, en s’y substituant en partie, et en les alimentant même en informations primaires. Pour s’en convaincre, il suffit de constater les taux de fréquentation des journaux participatifs, comme Agoravox, ou de certains blogs, devenus de véritables « hubs d’influence ».

AVS


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