Jusqu'où Christophe Grébert (conseiller municipal MoDem) poussera-t-il l'indécence pour alimenter son opposition au Maire de Puteaux ? Dans son édition du 20 décembre, le Parisien nous apprend que les gendarmes d'internet ont sauvé la vie d'une mère suicidaire et de ses 5 enfants. Dans un commentaire laissé sur un blog, cette femme annonçait son intention de mettre fin à ses jours, ainsi qu'à ceux de ses enfants le 25 décembre. Elle cherchait une solution douce pour passer à l'acte. A la lecture de ces écrits inquiétants, les cybergendarmes ont immédiatement prévenu le comissariat de Puteaux, qui est intervenu jeudi dernier pour empêcher cette jeune mère de mener à terme son sinistre projet.
Immédiatement, Christophe Grébert se saisit de l'affaire sur son blog, MonPuteaux.com pour dénoncer le manque de solidarité dans notre ville et souligner le fait que "certains Putéoliens ne profitent pas de la manne de la Défense". Il va même plus loin, rejetant ainsi la responsabilité de la détresse de cette mère de famille sur la ville : "Au délà de la situation particulière de cette famille, les
conditions dans lesquelles elle habite en plein centre de notre commune
sont absolument indignes. Ce n'est malheureusement pas un cas isolé."
Or l'article du Parisien nous apprend qu'il s'agit en fait d'un drame conjugal. "Depuis environ sept mois, raconte le grand-père, la jeune mère est en
instance de divorce. Mais son mari, parti vivre chez sa mère à une
trentaine de kilomètres, refuse la procédure. Toujours selon le
grand-père, le mari de sa fille, âgé de 50 ans, « déboule parfois à
l’improviste dans leur maison pour voir les enfants et réclamer la
carte bleue, qu’il utilise pour ses dépenses personnelles… » La jeune
femme aurait déjà appelé la police pour intervenir lors de ces visites
indésirables." La jeune femme, qui habite dans une petite maison appartenant à son père a fait une demande de logement plus grand à la mairie et à la préfecture il y a seulement 4 mois. Rien ne permet d'en déduire que cela est la cause de cette détresse.
Le plus grave, c'est que Christophe Grébert n'en est pas à sa première exploitation d'un drame humain à des fins de basse polémique politicienne. Cet été, il avait déjà exploité la détresse d'une famille putéolienne dont l'appartement avait été ravagé par un incendie. Mais là, on passe les bornes de la décence : dans sa note de dimanche, Christophe Grébert utilise ce projet de suicide avorté pour dénoncer la sortie de l'éditions spéciale Puteaux du Monopoly : "N'avions-nous rien de mieux à faire avec l'argent de nos impôts ? Réhabiliter un logement insalubre par exemple, pour permettre à une famille putéolienne de vivre normalement ?", ose-t-il écrire avec lien vers son billet de la veille.
Personnellement, j'éprouve un sentiment mêlé d'indignation, de colère et de dégoût face à cette exploitation hônteuse. Le suicide, surtout lorsqu'il touche de jeunes enfants, nous impose de faire preuve dignité et de pudeur. En tant qu'élus, nous devons faire confiance aux services sociaux de la ville pour apporter l'aide nécessaire et les soutenir dans leur action. Ce n'est en aucun cas le moment de régler des comptes politiques. Une fois de plus, Christophe Grébert nous montre qu'il n'est pas à la hauteur de ses fonctions. Il n'en a toujours pas saisi le sens des responsabilités qui sont les nôtres. Je trouve son comportement nons seulement indigne, mais aussi - pardonnez-moi l'expression - simplement "dégueulasse", surtout de la part d'un élu qui se revendique sans cesse d'une charte éthique, qui donne des leçons et s'est permis il y a quelques temps de qualifier le Maire de Puteaux "d'élu racaille". Ses victoires judiciaires contre la ville, qu'il ne cesse de nous rappeler, n'en font pas pour autant un citoyen, ni un élu exemplaire. La liberté d'expression, ce n'est pas la liberté de faire n'importe quoi. Je vous en laisse juge.
La section MoDem de Puteaux cautionne-t-elle les écrits de son élu au Conseil Municipal ?
Frédéric Chevalier