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Les chiffres officiels tombent : l'UMP a perdu 90 000 adhérents sur 2008.
Ce chiffre bénéficie de circonstances atténuantes et aggravantes à la fois.
Atténuantes, car il était impossible de rester durablement sur la crête de 2007, date de la présidentielle.
Aggravantes, car 2008 a été une année de réélection des instances internes de l'UMP. Or ces élections ont d'abord reposé sur la "course aux cartes" dans des conditions qui relèvent parfois de véritables scandales. Sans cet effet exceptionnel, les effectifs militants auraient fondu probablement de moitié.
En réalité, la déception face à l'image de marque de Nicolas Sarkozy altère significativement les troupes UMP.
Et pourtant, le plus dur est probablement à venir avec les Européennes. L'UMP pourrait descendre en-dessous des 20 % de vote ; ce qui ouvrirait une crise politique et conduirait à un remaniement ministériel d'ampleur lançant la seconde moitié du mandat présidentiel.